Georges SCHEYERMANN
Né dans les Ardennes d'un père, suisse d'origine, ouvrier à la verrerie de Monthermé, Georges Scheyermann (1767-1827) reçut, dès l'âge de huit ans, une bonne éducation à l'abbaye, toute proche, de Laval-Dieu, où le Père Wilhelm Hanser (1738-1786) avait fondé en 1772 une école de musique, qu'il fréquenta en même temps que Méhul. De 1782 à 1785, il fut organiste à l'abbaye de Foucarmont en Normandie, puis se rendit à Paris, où il retrouva son ami Méhul et compléta sa formation, suivant notamment des cours d'orgue avec Nicolas Séjan. De 1789 à 1800, il fut organiste et directeur des concerts à La Rochelle, puis, après un court séjour à Paris, il s'établit définitivement à Nantes, où il enseigna et eut une intense activité artistique.
L'article de Guy Bourligueux, Autour de Franck, Benoist et Scheyermann (in Revue belge de Musicologie, Vol. 47, 1993, pp. 213-228), nous apprend (en mentionnant comme source le Tableau de 1820) qu'il fut Vénérable de la Loge nantaise Paix et Union (fondée en 1766). Dans le chapitre 6, Les tentations de l’élitisme : les hauts gradés à Rennes, de l'ouvrage de Daniel Kerjan (2005) Rennes : les francs-maçons du Grand Orient de France, on peut lire (par. 41) que Georges Scheyermann, professeur de musique, second surveillant (en 1812) de la loge Mars et les Arts de Nantes, détenait les hauts grades de Sublime Élu de la Vérité et de Chevalier du Christ.
ci-contre : médaille d'assiduité de Paix et Union en 1866. |
D'après Fétis dans sa Biographie universelle des musiciens, on lui doit quelques oeuvres - dont certaines ont été éditées par Sieber -, notamment des sonates et un trio, des romances et des cantates, un opéra (Le couronnement de Numa Pompilius), trois concertos pour piano, une symphonie concertante pour deux pianos, une symphonie militaire (La bataille d'Austerlitz), et plusieurs morceaux pour des loges de francs-maçons.
Nous serions particulièrement reconnaissant à tout qui pourrait nous mettre sur la trace des partitions en question.