Jean-Georges Sieber
Jean-Georges SIEBER (1738-1822) fut le fondateur en 1771 de la maison d'éditions familiale Sieber, dirigée après sa mort successivement par sa veuve, par son fils Georges-Jules Sieber (de 1824 à 1834) et (de 1834 à 1847, moment de la faillite) par le fils de celui-ci, Adrien-Georges (1802-1872). Né en Bavière, fils de fermier, il s'installe à Paris en 1758 et exerce le métier de traducteur. Il est engagé en 1762 comme premier cor à l'Académie Royale de musique à Paris, et se produit également au Concert Spirituel. Mais il est également harpiste (et professeur de harpe) et compositeur (notamment d'un opéra en 1772, Deucalion et Pirrha) - mais il semble que toutes ses partitions soient perdues. En 1771 il reprend une maison d'éditions qu'il va faire prospérer : il édite en 1778 six sonates pour piano et violon (K. 301 à 306) de Mozart et en 1784 le Dardanus de Sacchini; à son catalogue figurent également des oeuvres de Gossec, Saint-George, Devienne (voir ci-contre), Boccherini, Cambini, Cimarosa, Dussek, Kozeluch, Haydn, Lachnitt, Stamitz, Krommer, Pleyel, Viotti. |
Il a été identifié par Pierre-François Pinaud (Musique et Franc-maçonnerie au siècle des Lumières : l'orchestre des Amis Réunis, in Chroniques d'Histoire maçonnique, n° 59, 2006) comme membre de la Loge parisienne des Amis Réunis. Pinaud le reprend d'ailleurs, avec plus de détails, dans son ouvrage Les Musiciens francs-maçons au temps de Louis XVI.
Dans son ouvrage Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France, Le Bihan ne donne pourtant, pour le seul Sieber qu'il cite, et qui est effectivement membre de cette Loge, que la qualification d'Employé aux Postes.
Une de nos sources pour cette page est l'article d'Anik DEVRIÈS, Les éditions musicales Sieber, paru dans le Tome 55 (1969) de la Revue de Musicologie, organe de la Société française de musicologie.