Stegmann

Karl David Stegmann (1751-1826) fut compositeur, arrangeur, chef d'orchestre (à l'opéra de Hambourg), claveciniste et ténor.

Il fut membre de la Loge de Bonn les Frères courageux.

L'Allgemeines Handbuch der Freimaurerei de F. A. Brockhaus en 1867 mentionne :

Stegmann (Karl David), geb. 1751 zu Dresden, beliebter Tenorist und Componist, starb 1826 zu Bonn. Unter Schröder's Direction des hamburger Theaters war er Musikdirector daselbst, es existiren von ihm eine Freimaurer-Cantate, 24 Freimaurerlieder und 3 Freimaurergesänge. [Kloss, Bibl., Nr. 1401, 1411.]

Kloss mentionne

1401. Zum Gedächtniß unserer seit 1786 vollendeten Brüder, in einer allgemeinen Trauerverf. der vier vereinigten Logen: Absalom, St. Georg, Emanuel und Ferdinanda Carolina. Hamburg, den 29. December 1792. 4. – Cantate, in Musik gesetzt von C. D. Stegmann.

1411. Trauergesänge bei der am 30. November 1799 zu haltenden  Todtenfeier für den am 12. April d. J. vollendeten Br. J. Gottfr. von Erter, M. D., weil. E. Prov.-Großmeister von Hamburg und Niedersachsen. 8. S. 18. – Cantate, in Musik gesetzt von C. D. Stegmann. – Trauerlied.

Nous n'avons pas trouvé de piste menant à ces partitions, mais avons noté que son lied Der Wahrheit Keim verbreiten wir freudig im Verein figure  au chansonnier (1851) de la Loge Amalia zu den drei Rosen.

Dans les travaux de Karlheinz Gerlach, Die Freimaurer im Alten Preußen 1738–1806, on le trouve déjà mentionné (p. 330 du Tome Die Logen in Pommern, Preußen und Schlesien), avec les mêmes dates et cursus, mais avec les prénoms Jost Daniel, comme membre en 1776 de la Loge Zum Todtenkopf de Königsberg.

Heinz Schuler, dans son ouvrage Musik und Freimaurerei (Florian Noetzel Verlag, 2016), cite certaines des oeuvres ci-dessus mentionnées.

Voici ce qu'en dit Fétis dans son T. 8 :

STEGMANN (Charles-David), né à Dresde, en 1751, était fils d'une pauvre famille qui, à l'époque du siège de cette ville, se réfugia dans le village de Staucha, près de Meissen. Stegmann y commença l'étude de la musique à l'âge de huit ans. De retour à Dresde, en 1760, il devint élève de l'organiste Zillich ; puis il entra à l'école de la Croix, lorsqu'il eut atteint sa quinzième année, et y reçut des leçons de composition d'Homilius. L'étude du violon, sous la direction de Weisse, acheva son éducation musicale. Quelques œuvres de musique vocale et instrumentale le firent connaître avantageusement. Un penchant irrésistible le fit débuter, en 1772, au théâtre de Breslau, dans les rôles de ténor, où il réussit plus par l'expression de son chant que par la beauté de sa voix. L'année suivante il fut engagé dans la troupe d'opéra de Kœnigsberg, et obtint le titre de maître de concert du prince-archevêque d'Ermeland. En 1774, il se rendit à Dantzick, puis retourna à Kœnigsberg, et arriva à Gotha, vers la fin de l'année 1776. Deux ans après, il accepta un engagement à Hambourg, s'y fixa avec sa famille, et y dirigea l'orchestre du théâtre pendant vingt ans. En 1798, il prit un intérêt dans la direction de ce théâtre et conserva la position de co-directeur jusqu'en 1811. A cette époque, il se retira à Bonn, chez son ami Simrock, où il mourut au commencement de l'année 1826. 

[suit une liste de 40 oeuvres, dont :]

21° Chansons de francs-maçons pour plusieurs voix d'hommes, avec accompagnement de piano ; Bonn, Simrock.

24° Vingt-quatre chants de francs-maçons à plusieurs voix, deuxième recueil ; ibid.

Stegmann a arrangé beaucoup de morceaux de Haydn, Mozart et Beethoven, pour divers instruments.

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