Tag

En cliquant ici, vous entendrez le début de Nun freut euch, lieben Christen gmein interprété par le Concert Royal Köln avec Willi Kronenberg à l'orgue et Karla Schröter au hautbois (CD Musik aus Sächsischen Schlosskirchen Cantate C58038)

 

Christian Gotthilf Tag (1735-1811) fut claviériste, pédagogue et compositeur à Hohenstein.

Voici ce qu'en dit Fétis dans son volume 8 :

TAG (Chrétien-Gotthilf), organiste et claveciniste célèbre, naquit en 1735, à Bayerfeld, en Saxe, où son père était maître d'école et organiste. Celui-ci dirigea les premières études de son fils, et lui fit faire de rapides progrès dans les lettres et dans la musique. Tag ayant atteint sa treizième année, le juge de Grunhaym voulut en faire son commis ; mais cette position ne convenait pas à la vivacité de son esprit ; il se rendit secrètement à Dresde, et s'y présenta chez le recteur Schoetgen et chez le cantor Homilius, demandant à être admis comme élève dans l'école de la Croix. L'examen qu'on lui fit subir lui ayant été favorable, il y entra et fit ses éludes complètes depuis 1749 jusqu'en 1755. L'excellente musique qu'il entendait à l'église et au théâtre forma son goût et lui servit de modèle pour les chants et les pièces d'orgue qu'il écrivit pendant ses cours. Ses études persévérantes l'avaient rendu fort habile sur cet instrument, sur le clavecin et sur la harpe. Les livres de Marpurg, de Kirnberger et de Schültz le guidaient dans l'art d'écrire. Décidé à se rendre à l'université de Leipsick, il se mit en route à pied, suivant l'usage des étudiants de l'Allemagne; mais arrivé à Hohenstein, et s'étant arrêté dans une auberge, il y fit la connaissance d'un bourgeois de cette petite ville, qui, charmé de son instruction et de ses manières douces et polies, lui fit obtenir sur-le-champ les places vacantes de cantor et de collègue dans l'école du lieu. Un an après, il se maria, et, complètement heureux dans sa nouvelle position, il y vécut cinquante-trois ans, refusant toutes les offres brillantes qui lui furent faites pour se fixer à Hirschberg, en Silésie, et plus tard à Dresde, à Leipsick et à Hambourg. Tag conserva toute l'activité de son esprit jusqu'en 1807 ; mais la mort de sa femme, au mois de juillet de cette année, lui causa tant d'affliction, que ses facultés s'en affaiblirent : il perdit la mémoire et fut obligé de donner sa démission. Alors il se retira chez sa fille, devenue la femme du pasteur de Niederzwœnitz, et y mourut le 19 juillet 1811, à l'âge de soixante-dix-sept ans.

Bien que cet homme distingué ait été occupé, pendant plus de cinquante ans, à donner chaque jour douze heures de leçons publiques et particulières, il a écrit une très-grande quantité de compositions de différents genres, dont on a imprimé : [suit une liste d'une quarantaine d'oeuvres, où l'on note en 1802 une cantate funèbre pour Naumann].

Le recueil Gesänge für Maurer mit neuen Melodien publié à Dresde en 1782 contient 6 chants maçonniques de Tag :
 
Titre Incipit

1b

 Gebet

 Der du mit Weisheit, Stärk und Pracht

18

 Trost der Zukunft

 Wenn einst vom Staube losgerissen

20

 Das Glück des Weisen

 Wie selig lebt, wer innern Frieden

23

 Hymne an die Weisheit

 Du, die mit Hoheit in den Blicken

31b

 Freuden der Maurer 

 Auf! die im Kreis gewählter Freunde

32

 Frauenlob

 Preißen soll mein Lied die Schöne

Quoiqu'il ne soit pas totalement impossible qu'un musicien ait composé de la musique maçonnique sans être maçon, cela donne des présmptions suffisantes pour que nous l'ayons inscrit à ce site, même si nous n'avons aucune information sur son appartenance précise. Il faut cependant noter qu'à l'époque de la composition de ces lieder il n'y avait pas de Loge à Hohenstein, où fut fondée en 1799 la Loge Zur Harmonie (transférée à Chemnitz en 1823).

 

Youtube propose cette vidéo de Machet die Tore weit.

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