Chanson par le Frère américain

   Cliquez ici pour entendre le début de cette chanson, extrait de l'enregistrement de Bernard Muracciole dans son Livre-CD Chants maçonniques des Hauts Grades

Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la partition ci-dessous, séquencé par Alain la Cagouille

 

 

L'image ci-dessus provient de l'édition que détient, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon B.510102, la Bibliothèque municipale de Lyon, qui nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, clichés que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site. On peut maintenant également trouver cette image à la dernière page de l'Apologie pour l'ordre des francs-maçons de Pierre-Jean-Baptiste Nougaret.

Le Frère chantant

Les vrais biens sont peu durables,
Les mortels s’en plaignent tous ;
S’il en est d’inaltérables,
Ils n’existent qu’avec nous ;

Les Surveillants

Maître vénérable,

le Maître

Freres respectables,

Le Frère chantant

Vous apprentifs & compagnons,
Voyez comme nous maçonnons,
Imitez ce que nous faisons,

Choeur

Obéissons, obéissons,

Le Frère chantant

Allons mes frères, vuidez vos verres,
Et sans cesse dans nos chansons
Bénissons le sort heureux des francs-maçons.

Choeur répète 

Obéissons, obéissons.

2.

Si nos lois sont la Matière
Des Critiques d’à présent,
D’une vaste taupinière
Déplorons l’aveuglement.

Maître vénérable, &c.

3.

Ajoutons à notre règle
Un point qui vous plaira fort,
C’est qu’au Chevalier de l’Aigle,
On boive un grand rouge bord.

Maître vénérable, &c. 

Cette chanson se distingue de celle (très semblable par le texte et la construction) figurant (notamment) à la page 116 de la Lire maçonne, non seulement par quelques différences dans la partition et par des variations mineures (les plaisirs est remplacé par les vrais biens et Soyons sincères par Videz vos verres), mais surtout par la présence d'un 3e couplet, qui a pour but de tirer la santé d'un Chevalier de l'Aigle. Cela pourrait être la première allusion à un Haut Grade dans tout le chansonnier maçonnique.

Le rouge bord de ce couplet évoque évidemment celui de la célèbre Chanson des Apprentis.

Cette version à 3 couplets figure également (p. 111) au Recueil de 1782 (où Vuidez vos verres est remplacé par Vuidons nos verres) et dans d'autres apparentés.

On la trouve également en Allemagne, dans les parties francophones des chansonniers des 3 Globes, mais curieusement on y boit, non pas au Chevalier de l'Aigle, mais au vol altier de l'aigle. Notamment, le texte est aux pp. 307-8 de l'édition 1810 du chansonnier des 3 Globes et la partition ci-dessous (qui est identique à celle ci-dessus) à la première édition (1771) du chansonnier de von Hymmen pour cette Loge, Freymäurerlieder mit Melodien.

Cet air sera réutilisé par Le Bauld-de-Nans pour une Santé de la Grande Loge.

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