Cantique
d'Installation
de la Loge de la Réconciliation (Bouillon
1841)
La ville de Bouillon, en Ardenne belge, est célèbre dans l'histoire de la maçonnerie pour avoir été, au XVIIIe, le siège du Grand Orient de Bouillon, qui aurait, selon Ligou dans son Dictionnaire de la Franc-maçonnerie (PUF), joué un rôle important dans l'élaboration des Hauts Grades Ecossais.
Grand Orient de Bouillon Un ouvrage d'André Kervella, Francs-maçons au duché de Bouillon (éd. Weyrich), évoque cette histoire. Ragon pour sa part en écrit ceci à la p. 118 de son Orthodoxie maçonnique :
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La Loge Saint-Charles de la Parfaite Harmonie en était membre, mais elle disparut à la fin du siècle (une Loge de la Grande Loge Régulière de Belgique a récemment récupéré ce titre distinctif ; son site web, où elle recopiait la présente page sans même avoir l'élégance de citer sa source, a disparu après une existence éphémère).
Lui succéda, cinquante ans plus tard, la Loge de la Réconciliation, qui fut installée le 11 septembre 1841 par le Grand Orient de Belgique, représenté par Defrenne.
Après la cérémonie, celui-ci prononça, non plus ès-qualité, mais à titre personnel, un discours (où il évoque le fait que, en 1794, il fut arrêté à Sedan - ville proche de Bouillon - et n'échappa que de justesse à la guillotine) et chanta un cantique de sa plume, pour la musique duquel il s'était, comme en une autre occasion, assuré la collaboration du Frère Zerezo.
Ces deux pièces ont été, la même année, rassemblées dans une brochure imprimée à Bruxelles.
La partition de Zerezo ne semble pas avoir été conservée. Cependant, la métrique étant semblable (couplets de 8 vers décasyllabes), on pourrait très facilement chanter le texte ci-dessous sur l'air que le même Zerezo avait fait pour un autre texte de Defrenne, Les FrancsMaçons et le Clergé Belge, air que vous pouvez entendre en cliquant ici).
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Comme très souvent chez Defrenne, la seconde partie du 4e couplet fait évidemment allusion à l'agression des évêques belges contre la maçonnerie.
Vieille Brune ??? Quelle est la Vieille Brune évoquée au dernier couplet ? S'agirait-il d'une célèbre bière belge ? Ou alors faut-il y voir une allusion à un système maçonnique resté très mystérieux, originaire de Toulouse (et dont il semble impossible de retrouver un cantique pourtant célèbre à l'époque) ? Dans l'ouvrage cité plus haut, Ragon en écrit ceci (p. 122) :
On trouve un texte très voisin de celui de Ragon à la p. 446 de l'ouvrage de Kauffmann et Cherpin (Lyon, 1850), Histoire philosophique de la franc-maçonnerie. |