Chant funèbre pour Cambry
Cette pièce de Lavallée et Foignet est la dernière des 3 qu'on trouve au Tracé de la Fête funèbre en mémoire du Frère Jacques de Cambry célébrée le 27 février 1809 par la Loge parisienne des Commandeurs du Mont Thabor.
Lavallée désigne Cambry comme un enfant des Neuf Soeurs : les convergences entre cette Loge et l'Académie celtique, notamment via la revue La Décade, sont effectivement soulignées par les commentateurs.
C'est Lavallée qui, en tant que Vénérable de la Loge, avait prononcé le discours d'ouverture de la Tenue.
L'auteur des paroles, le Frère J. Lavallée, est le polygraphe Joseph LAVALLEE, marquis de BOISROBERT (1747-1816), qui était, tout comme Cambry lui-même, un des fondateurs de l'Académie celtique ; cette commune appartenance celtique se manifeste dans son texte.
Lavallée est l'auteur d'une très bonapartophile Ode lue, le 12 janvier 1814, au banquet de la loge maçonique de la Trinité. On trouvera d'autres données sur Lavallée à cette page du très riche blog Si Fodieris Invenies. |
CHANT FUNÈBRE.
Paroles du Vénérable Commandeur J. LAVALLÉE ; musique du Frère Commandeur FOIGNET père, Officier honoraire CHOEUR. Par
les mois, ramené dans le palais des heures, RÉCITATIF.
Quels dieux à nos regards voilent tes destinées ! |
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AIR.
Aux nocturnes clartés des célestes flambeaux, CHOEUR. Par les mois, ramené, etc. AIR.
Rassure-nous par ta présence ;
Les dieux aux mortels ont permis
Termine notre inquiétude, CHOEUR. Rassure-nous, etc. UN CHORIPHÉE.
Mais quels éclairs, précurseurs des orages, |
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L'ANGE DE LA MORT.
Peuples ! vos voeux sont superflus ; CHOEUR.
Cambry n'est plus ! UN CHORIPHÉE.
Horrible mort ! quel fut son crime, CHOEUR.
Jour de vengeance ; RÉCITATIF.
Fermez aux jeux ce superbe portique, DUO.
Pleure, patrie, un serviteur fidèle, |
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Que sur les flots du fleuve de la vie, Si l'homme juste est emporté, Il est plongé, quand sa course est finie, Dans l'océan de l'immortalité. CHOEUR FINAL. Pleure, patrie , etc. |