Fête du Solstice d'Eté,

Célébrée dans la R :. L :. de St. Jean, sous le Titre distinctif de la Réunion des Amis du Nord, à l' O:. de Bruges, le 8e. jour du 5e. mois de l'an de V:. L:. 5821 (8 Juillet 1821 st. v.)

CANTIQUES

chantés au Banquet de la Fête, par l'Auteur le F :. DEBEAUNE (L. J.) R:. +:. ex-Orateur et 1er Surv:. de ce R:. Atel:.

Des Maçons, Déité chérie,
Reçois nos voeux et notre encens;
Notre hommage est sans flatterie,
Daigne sourire à nos accens.

REFRAIN

Qu'à ta voix les mortels en frères
Se reconnaissent tour-à-tour;
Embrâse les deux hémisphères
Des feux du fraternel amour.

Près de toi siègent la sagesse,
La candeur, la tendre pitié;
A tes côtés on voit sans cesse
La bienfaisance et l'amitié,
Qu'à ta voix, etc.

C'est en vain que la calomnie
Te prépare un subtil poison;
Rien ne peut rompre l'harmonie
Des vertus et de la raison.
Qu'à ta voix, etc.

Loin de toi la froide ignorance
Ose ordonner de te haïr,
Toi, dont l'esprit de tolérance
Fait une loi de se chérir.
Qu'à ta voix, etc.

A ta voix si la haine expire,
C'est que ta voix va droit au coeur;
L'Amour a fondé ton empire,
Il est celui de la douceur.
Qu'à ta voix, etc.

Contre toi de l'affreuse envie
Les vils efforts sont superflus,
Et toujours la Maçonnerie
Compte autant d'amis que d'élus.
Qu'à ta voix, etc.

Tu te plais au sein des lumières;
Tu n'as pour guide que l'honneur;
Tu sais embellir nos mystères;
Tu sais y fixer le bonheur.
Qu'à ta voix, etc.

Aux TTT:. CCC:. et RRR:. FFF:.
Députés et Visiteurs

Par tes soins conduits dans ce Temple,
Ces amis comblent nos désirs :
Du zèle ils nous donnent l'exemple;
Par eux se doublent nos plaisirs.
Qu'à ta voix, etc.

Sur l'Initiation récente de Charles D....., fils de l'Ex-vén:.

En ce jour, à ton éloquence
Nous devons un bienfait nouveau,
De tes enfans la chaîne immense
S'embellit encor d'un anneau,
Qu'à ta voix, etc.

Ce Lowton réfléchit l'image
D'un frère que nous chérissons;
Son coeur, dans son premier hommage,
Promet de suivre tes leçons.

REFRAIN

Qu'à ta voix les mortels en frères
Se reconnaissent tour-à-tour;
Embrâse les deux hémisphères
Des feux du fraternel amour.

De la divine espérance
Toi qui nous peins les couleurs;
Toi dont la noble élégance
Prête un nouveau charme aux fleurs;
Dans ce Temple où la nature
Nous étale ses beautés,
Reçois, aimable Verdure,
Des hommages mérités.

Pour un héros, une belle
Tu prodigues tes rameaux;
Ta vigueur se renouvelle
Sous le signe des Gémeaux.
Quand la voix de la nature
T'appelle aux jours solemnels,
C'est toi, modeste Verdure,
Qui décores nos autels.

Tu fuis, sensible Verdure,
A l'approche des frimats,
Et tu portes ta parure
Dans de plus heureux climats;
Les amis de la nature
disent dans ce deuil affreux :
Reviens, aimable Verdure,
Reviens, objet de nos voeux.

Dès que l'aimable Verdure
Reparait sur l'horizon,
Aussitôt de la nature
Renaît la belle saison;
Son retour, sans imposture,
Promet des plaisirs nouveaux;
Viens donc, aimable Verdure,
Viens embellir nos travaux.

Dans ces lieux où tu reposes
Loin des soucis, du fracas,
Tu brilles parmi les Roses,
Parmi les Accacias;
Simple comme la nature,
Riche de ses ornemens,
Ici l'aimable Verdure
Est toujours à son printems.

Pour toi d'une main peu sûre
Si je brûle un grain d'encens,
De l'estime la plus pure
Du moins connais les accens;
Ce tribut, tendre Verdure,
N'est point l'oeuvre d'un flatteur;
D'une faible créature
C'est l'offrande au Créateur.