Wiegenlied  (Berceuse)

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La Bibliothèque municipale de Lyon détient dans ses collections, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon SJ R.337/1, un exemplaire du recueil de 1782 du périodique dirigé notamment par von Hymmen, Freymaürer-Bibliothek qui en constitue le 2e volume (Zweytes Stück) ; ce recueil est également disponible ici.

Elle nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.

Ce recueil contient (pp. 229-234) un Wiegenlied der Freymäurer in Dresden, gesungen nach überstandener Krankheit der halbjährigen Prinzessin des Herzogs von Curland 1780 (Berceuse des Francs-maçons à Dresde, chantée après la guérison de la princesse de Courlande âgée de six mois), dont l'incipit est Sieh ! da schleicht voll Schlummermohnes.

Comme l'indique la note figurant à la dernière page, la musique est du Frère Naumann (Die Musik ist vom Kapellmeister Br. Naumann).  Magvas mentionne ce lied sous la référence 315 et signale que le texte est de Gottfried Ferdinand von Lindemann (1744-1804 ; il est aussi le librettiste de l'Orphée de Naumann).

Le Duché de Courlande 

Le duc de Courlande était à l'époque Pierre von Biron, qui après deux divorces avait épousé en 1779 Anna Charlotte Dorothée von Medem (1761-1821). Mais le premier enfant de ce mariage, Wilhelmine (qui deviendrait la célèbre duchesse de Sagan), est née en février 1781, ce qui ne cadre pas avec la date donnée par le texte.

Mais il y avait un autre duc de Courlande, détrôné en 1763 par Catherine II, et qui vivait en exil à Dresde, la ville de Naumann, où il était précisément le protecteur des Loges de Saxe : Charles-Christian de Saxe (1733-1796), dont la fille Marie-Christine de Saxe était, elle, née en 1779 : c'est manifestement d'elle qu'il s'agit ici.

Síeh! Da schlercht voll Schlummermohnes
Schon der Gott des Schlafs heran.
Boch Prínzessin, eh du schlummerst,
Hör' ein kleines Liedchen an.
Hör' ein Völkchen, das, am Strande
Sanfter Elbe treu vereint,
Tugend liebt in jedern Stande
Und der Unschuid Tränen weint.

Höre, wíe das Völkchen klagte,
Da es jüngst dïch leîden sahl
Ach! Wie bat es um dein Leben,
Bange schlug das Herz ihm da.
Doch du hörtest auf zu leiden,
Deine Schmerzen flohn vorbei:
Nun klopft íhm das Herz vor Freuden
Und die Sonne glänzt ihm neu.

Zwar das Opfer, das wir bringen,
Klein und einfach íst's wie wir,
Doch die Lieder, die wir singen,
Unser Herz hebt sie zu dir.
Ach, du blíckst mit holdem Lächeln
Unser kleines Opfer an.
Ruhe sanft! Vo!! Schlurnmermohnes
Schleicht der Gott des Schlafs heran.

Merci d'avance à qui voudra bien fournir une traduction de ce texte 

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