Chanson
pour la Santé de Frédéric-Guillaume
(Prince Royal,
puis Roi, de
Prusse)
Cliquez ici pour entendre le fichier midi de cet air, séquencé par Christophe D.
Cette chanson est la deuxième des Chansons pour les Santés dans les banquets maçonniques à l'usage de la Respectable Loge "la Royale Yorck de l'Amitié", éditées à Berlin en 1781, par l'Orateur de cette Loge, le Frère Claude-Etienne Le Bauld-de-Nans. On en trouve ci-dessous le texte et la partition.
La chanson est reprise en 1786 dans le supplément de la Lyre maçonne du même Le Bauld, sous le titre Autre [il faut comprendre Autre chanson pour la Santé du Roi : la chanson qui précède immédiatement est en effet celle-ci, qui commence, dans ce supplément, une série de 3 à la Santé du Roi] ; ici, il n'y a pas de partition, mais la mention d'air Je le compare avec Louis (la partition de cet air est effectivement équivalente - au décalage de ton près - à celle ci-dessous).
Mais au moment (1786) de la parution de cette Lyre maçonne, Frédéric II vient de mourir, et son neveu Frédéric-Guillaume n'est plus comme en 1781 le "Prince de Prusse" (prince héritier), mais il est lui-même monté sur le trône de Prusse, sous le nom de Frédéric-Guillaume II.
La chanson se glorifie évidemment (cfr. 6e vers : Francs-Maçons, nous l'avons pour Frère) de l'appartenance maçonnique de Frédéric-Guillaume (les sources, dont Beaurepaire, le mentionnent comme initié le 8 août 1781 dans une Loge appartenant aux très ésotérisants et égyptianisants Rose-Croix d'Or). |
Dans ce cadre, la mention du nouveau Séthos au 2e couplet doit évidemment se comprendre par référence au livre Sethos de l'abbé Terrasson qui dans toute l'Europe connut un énorme succès (paru en 1731, il était traduit en anglais dès 1732) et qui mit à la mode l'égyptomanie (il passe aussi pour avoir été une des sources d'inspiration de la Flûte Enchantée).
I
Préparons tous de nouveaux feux;
Pour l'Etat, pour notre Art,
II
De l'Art Royal des Francs-Maçons, |
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De son rang, des Maçons, Ce Prince est l'exemple.
III
De notre amour suivons la voix : Et chantons, & chantons avec
le Royaume
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