Douce amitié

Cette chanson, figurant (p. 71) dans un chansonnier (Vrijmetselaars gezangen, chansons de francs-maçons) anonyme paru aux Pays-Bas et daté par Google (peut-être abusivement) de 1816, est, sauf erreur, inédite ; nous ne l'avons en tout cas trouvée nulle part ailleurs. 

Elle fait partie d'un ensemble de 6 chansons francophones figurant à ce chansonnier, dont les 5 autres, contrairement à celle-ci, sont des classiques bien connus du répertoire.

Il n'y a pas de mention d'air. 

On notera, dans chaque strophe (dizain) la métrique spécifique 8686666666 ainsi que la disposition des rimes : chacun des 2 quintils constituant la strophe utilise 3 fois une rime féminine (f) et 2 fois une rime masculine (m) selon le schéma fmffm ; chaque strophe se termine par coeur(s).

D'autres chansons de ce site commencent par Douce amitié (qu'on trouve aussi en tête de couplets ou dans des vers)

   

 

 

            

HYMNE MAçONNIQUE.

 

 

 

 

 

 

Douce amitié viens, descends en mon âme,
Daignes sourire à mes accens :
Comme l'amour tu séduis, nous enflamme,
Sur tes autels jamais l'infäme,
N'osa[t] t'offrir un pur encens ;
Mais d'un enfant de la Lumière
Seconde[s] l'esprit et l'ardeur ;
Non, le Maçon sous ta ba[n]nière,
Ne peut rencontrer de barrière
Entre les vertus et son coeur.

 

 

 

 

 

 

Jour enchanteur ! ô jour pour nous prospère,
Tu nous retrace[s] le printems ;
Dans sa saison bienfaiteur de la terre,
Il l'embellit, la régenère
Et fertilise tous nos champs :
Ainsi dans ce jour mémorable,
Nous renaissons tous au bonheur !
Quand nous portons pour Vénérable
Celui dont la truelle aimable
Sait pénétrer en notre coeur.

 

 

 

 

 

 

A l'occident nous voyons la lumière
Faire briller de nouveaux feux,
De l'orient interprète première,
En suivant la même carrière,
Elle nous rend les noble[s] voeux :
Tout en ce jour offre l'image
De l'amitié, du vrai bonheur ;
Oui, le Maçon est toujours sage,
Lorsqu'aux talens il rend hommage ;
Quel est son guide ? C'est le coeur.

 

 

 

 

 

 

Du haut des Cieux, Suprême Intelligence !
Architecte de l'univers,
Toi, qui punit, de même récompense ;
Toi, qui pèse dans ta balance
Le sort du juste et du pervers,
Fais de ta bonté salutaire,
Répandre sur nous les faveurs ?
Oui, des Maçons, Dieu tutélaire !
Nos temples sont ton sanctuaire,
Et tes autels sont en nos coeurs.

Retour au sommaire des chansons francophones dans les chansonniers hollandais du XIXe :

Retour au sommaire du Chansonnier :