Honneur à la Mâçonnerie

Cliquez ici (midi) ou ici (mp3) pour entendre l'air donné par Béranger

Ce cantique intitulé Honneur à la Mâçonnerie (avec un accent circonflexe, comme toujours chez Boussiard) est une des quelques chansons maçonniques qui figurent (pp. 101-3) dans le recueil manuscrit Chansons et poésies de Hilaire Boussiard.

Il passe en revue quelques-uns des thèmes classiques dans le chansonnier de cette époque : triomphe de la maçonnerie, évocation de maçons glorieux, efficacité en temps de guerre du signe de détresse (couplet 3), hommage (couplet 4) au Frère Voltaire (en évoquant les affaires Sirven et Calas), fausse modestie de l'auteur devant son sujet.

Voir ici sur l'air.

Nous connaissons une autre chanson avec le même titre et sur le même air, mais qui n'a aucune autre parenté.

    

       

 Honneur

 à la Mâçonnerie

 

 

 

Air : Honneur aux enfants de la France

 

 

 

 Déjà cent fois les temples maçonniques
Ont retenti de nos chants glorieux.
 Déjà cent fois nos accords, nos cantiques
Ont obtenu les suffrages des Dieux
Ah ! puisqu'enfin, grâce à notre harmonie,
Les cieux pour nous désormais sont ouverts,
Répétons avec l'univers :
Honneur à la Mâçonnerie !

 

 

 

 

Fiers du beau nom que la sottise outrage
N'a-t-on pas vû des héros et des Rois
Unir gaiment aux palmes du courage
Et le triangle et la rose et la croix.
En désertant leur bannière flétrie,
N'a-t-on pas vu des méchants abattus,
Dire en imitant nos vertus :
Honneur à la Maçonnerie !

 

 

 

 

Un fils d'Hyram, dans les champs du carnage,
Pour son pays, plein d'audace a volé,
Mais le destin a trahi son courage
Il tombe enfin par le nombre accablé.
Il va donc perdre une si belle vie !
Déjà le fer sur sa tête est levé ...
Il fait un signe ... il est sauvé !
Honneur à la Maçonnerie !

 

 

 

 

Sirven, Calas, malgré leur innocence,
Ont succombé sous la main du Bourreau ;
Leurs descendants gémissaient en silence,
Déshonorés en quittant le berceau.
Voltaire enfin, Voltaire à l'infamie,
Parvint un jour à dérober leur nom ;
Notre Voltaire était Maçon ...
Honneur à la Maçonnerie ! ..

 

 

 

 

J'aurais voulu qu'une clarté nouvelle
Eût de ma voix embelli les accents
Et cependant, ô ma lyre infidèle
Tu n'as rendu que des sons impuissants.
Ah ! puisqu'à toi vainement je me fie
Sans ton secours à la vie à la mort
Je saurai bien redire encor :
Honneur à la Maçonnerie !

 

 

Retour aux chansons d'Hilaire Boussiard :

Retour au sommaire du Chansonnier :