Cantique maçonnique
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Ce cantique mâçonnique (Boussiard affuble toujours le mot maçon d'un accent circonflexe) est une des quelques chansons maçonniques qui figurent (pp. 81-3) dans le recueil Chansons et poésies de Hilaire Boussiard.
On ne peut être maçon que si l'on est un bon vivant : cela semble même en être la première caractéristique, si l'on en croit le premier couplet.
L'épisode (2e couplet) du chevalier Bayard respectant l'innocence d'une captive s'inspire peut-être de celui conté (cfr pp. 47-9) dans l'Eloge de Pierre Terrail dit le Chevalier Bayard. La vertu est donc la deuxième caractéristique d'un maçon.
Le troisième couplet permet de dater la chanson du début du règne de Charles X (1824-1830), dont à ce moment l'auteur croit (ou affecte de croire) à la bienveillance pour la maçonnerie, qu'il oppose aux persécutions entreprises dans d'autres pays (Russie, Autriche, Prusse) sous l'influence de la mentalité réactionnaire qui avait présidé à la Sainte-Alliance. Mais il le moquera en 1827 dans une chanson intitulée Le Roi pour rire (pp. 158-160).
La phlianthropie est aussi une caractéristique fondamentale de tout maçon : c'est ce que rappelle le 4e couplet.
Et traditionnellement la chanson se termine par un couplet d'hommage (doublé d'un cocorico au pénultième vers) au Vénérable.
Voir ici sur l'air le Magistrat irréprochable.
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Cantique mâçonnique
Air : Le Magistrat irréprochable
Quand le plus aimable
délire
Inès, aussi sage que
belle,
Chez des nations
étrangères,
Infortuné dont la
souffrance
Au vénérable qui nous
aime
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