Mes frères ...
Nous ne disposons pas encore de fichier midi pour la partition mentionnée, et serions particulièrement reconnaissant à qui pourrait en établir un.
Ces pages sont les pages 9 et 10 du recueil nantais intitulé Chansons et pièces fugitives par le Frère Roche en 1863.
Etre de la Saint-Jean est une expression perdue de nos jours, signifiant en général (mais il y a d'autres significations, plus flatteuses) ne pas être à la hauteur.
Jean semble d'ailleurs être à l'époque un paradigme de naïveté, comme dans l'expression Va-t-en voir s'ils viennent Jean ; et Gros-Jean est d'ailleurs lui-même le paradigme du niais.
Bien naïfs sont ceux qui (comme les maçons) prisent les vertus plus que les écus et comptent plus sur le talent que sur l'intrigue : voilà donc l'opinion commune que dénonce Roche, non sans humour.
Un siècle et demi plus tard, n'est-ce pas toujours d'actualité ?
Barèges et Bagnères sont, dans les Pyrénées, des stations thermales voisines.
Air
: A table, à table.
Mes frères, Loin d'insulter à la misère Vous suivez la noble bannière Pour attirer sur soi les grâces, Vous voit-on de nos romantiques, |
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Rétif aux ordres sanitaires Prescrivant Barrége et Bagnères Pour se guérir de tous les maux, Chacun de vous préfère aux eaux Et Champagne el Bordeaux. Mes frères, (Bis). Vous êtes tous de la Saint-Jean, etc. Fruit d'une touchante harmonie, |
La Clé du Caveau ne donne pas d'air A table, à table. Il y a un air de ce nom dans les Contes d'Hoffmann d'Offenbach, mais cet opéra date de 1881.
Nous avons par contre trouvé un choeur avec cet incipit à la fin du premier acte de la comédie-vaudeville de Scribe, Les malheurs d'un amant heureux, qui date de 1833 ; et là, il est fait référence au Final des voitures versées.
Les voitures versées est un opéra-comique (1808) de Boieldieu et Dupaty. Et précisément le final de son premier acte est un air A table, à table, qu'on trouve aux pages 94 à 118 de la partition.