Je chante sans contrainte
Cliquez ici pour entendre le fichier midi, séquencé par Alain la Cagouille d'après la partition indiquée par Ligou
Cliquez ici pour entendre un extrait de l'enregistrement de Bernard Muracciole
Nous ne connaissons que deux éditions de cette chanson :
sous le titre Chanson composée par le Frère H** sur l'air Hé mais oui dà, aux pp. 43-46 du Nouveau Recueil de discours et chansons maçonnes, à l'usage de toutes les Loges régulières, daté de 1765.
sous le titre Chanson composée par le Frère H**, P. d'Arles aux pp. 200-202 de l'édition 1779 du recueil de Lausanne ; cette version ne comporte pas le couplet Aux Visiteurs, mes Frères.
Elle a été enregistrée, en la limitant à quelques-uns de ses couplets, par Bernard Muracciole dans son CD 275 ans de Chants maçonniques.
Nous n'en reproduisons ici que le texte.
Dans Chansons maçonniques des 18e et 19e siècles (ABI éd.), Ligou donne également (p. 30) cette chanson, dans une version voisine de celle de Lausanne. Il la donne comme composée par le Frère H... P... d'Arles et en conclut qu'elle ne peut être antérieure à 1750, puisqu'il n'y avait pas de Loge à Arles avant cette date.
L'air est celui de Ah ! mais oui-dà et provient de la comédie musicale d'Annette et Lubin. Celle-ci datant de 1762, nous pouvons donc conclure que le texte de la présente chanson fut rédigé par le Frère H... P... d'Arles entre 1762, date de création de cet air donné comme référence, et 1765, date de parution du recueil.
(1) Hypocrène - ou plutôt Hippocrène (source du cheval) - est selon la mythologie une source qui jaillit lorsque le cheval ailé Pégase frappa un rocher du mont Hélicon, lieu de réunion des Muses. L'eau de cette source était censée favoriser l'inspiration poétique. Comme l'écrit joliment une page du site de la Cité scolaire Michelet : Enfourcher Pégase, c'est se lancer dans la poésie, faire des vers. C'est finalement se laisser porter sur les ailes de l'inspiration ; trouver une source d'inspiration (celle de l'Hippocrène) et être en compagnie des Muses, dans le cortège du dieu des arts. L'allusion à Hipocrène et à Hélicon se retrouve dans une chanson du recueil de Grenier. |