Cantique de Réception

Cliquez ici pour entendre le fichier (mp3) de la partition de l'air Il faut des époux assortis donné par la Clé du Caveau (remerciements à Daniel Bourgeois, auteur du fichier Musescore utilisé)

 En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez l'air J'étais bon chasseur autrefois

Ce cantique, sur le thème classique des remerciements émerveillés du nouveau reçu, se trouve initialement :

A cette seconde édition, l'auteur est désigné comme P. Villiers, ancien Capitaine au 3e régiment de Dragons.

On le retrouvera dans la Lyre des Francs-maçons de 1830 (pp. 245-6, reproduites ci-dessous), mais la qualité profane de Villiers n'y est plus mentionnée.

Pierre Villiers 

Pierre Villiers (1760-1849) est un polygraphe (théâtre, notamment en collaboration avec Brazier, Armand-Gouffé, Cuvelier, Désaugiers ; poésies ; histoire) et éditeur de journaux.

Dans son très intéressant ouvrage (avec préface de Pierre Mollier) Les francs-maçons au théâtre : de la Révolution à la Belle Epoque (Véga, 2011), François Cavaignac signale qu'il l'a trouvé inscrit, avec la mention homme de lettres, au tableau pour 1811 de la Loge parisienne de la Parfaite Réunion.

  

CANTIQUE DE RÉCEPTION.

 

 

 

Air : J'étais bon chasseur autrefois.

 

Je marchais depuis bien long-temps 
A travers d'épaisses ténèbres, 
La nuit sur mes pas chancelans 
Etendait ses voiles funèbres ; 
Profane, aveugle, malheureux, 
J'allais terminer ma carrière, 
Mais, grâce à vos soins généreux, 
Je reçois de vous la lumière.

 

 

Sans souci, sans ambition, 
Sur rien, dans le cours de ma vie, 
Je n'ai fait de réflexion, 
Cela, je vous le certifie.
Mais la chambre où l'on m'a conduit, 
A cette vertu singulière, 
Que votre frère y réfléchit 
Quatre minutes sans lumière.

 

 

Frères, je connais tout le prix 
De votre coeur, de votre zèle : 
A mes frères, à mes amis 
Je jure de rester fidèle.
Accourez chez moi tour-à-tour, 
Visiter mon humble chaumière, 
Et je vous offre dès ce jour 
Le pain, le vin et la lumière.

 

 

Dignes Maçons, qui m'entourez 
De tant d'amour, de confiance, 
Pour mes vers aussi vous aurez, 
Comme pour moi, de l'indulgence. 
Que peut un timide apprenti, 
Qui marche encore à la lisière, 
Et de qui l'œil appesanti 
A peine s'ouvre à la lumière.

 

P. VILLIERS. 

 

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