Festins Maçons

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Cette page est la p. 151 de La Lire Maçonne

Elle reprend une chanson de Naudot, mais en gommant l'allusion directe aux Soeurs : à mériter l'amitié de nos soeurs devient pour subjuguer les préjugés trompeurs.

Colizzi a repris le premier couplet de ce texte dans ses Canons, sous le n° 8.

La même chanson se trouve (p. 49) au chansonnier de Ste-Geneviève, mais avec un deuxième couplet encore plus modifié (voir ci-dessous).

On la retrouvera, sous le même forme que celle ci-dessous, dans plusieurs autres chansonniers du XVIIIe et début XIXe, notamment au Recueil de 1782 (p. 87), à celui de Jérusalem 1752 (p. 96), et à la Muse maçonne de 1806 (p. 92) d'où elle sera recopiée (p. 30) dans le recueil (destiné aux Loges d'Adoption) d'Eleusine (où cependant banquets est remplacé par fêtes). 

On trouvera également cette forme dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant paru à Charleston en 1807 (p. 203).

Celui de Sophonople par contre reprend (p. 124) la version de Naudot, sous le titre Couplets et avec la mention d'air Que j'ai fait mal de me mettre en ménage. Mais le 2e couplet est encore différent, et la comparaison entre différentes versions de ce couplet est intéressante :

Naudot Ste-Geneviève Sophonople Lire
De nos leçons nous employons les charmes

à mériter l'amitié de nos soeurs ;

Et nos vertus sont nos plus fortes armes

pour resserrer l'union de nos coeurs.

De la douceur nous employons les charmes

Pour resserrer l'union de nos coeurs ; 

Loin du fracas et des vaines alarmes

Nous travaillons à réformer nos moeurs.

De la douceur nous employons les charmes

Pour acquérir l'amitié de nos Soeurs ;

Ces tendres noeuds sont les plus fortes armes

Pour affermir l'union de nos coeurs.

De l'amitié nous employons les charmes

Pour subjuguer les préjugés trompeurs.

Ses doux liens sont nos plus fortes armes,

Pour affermir l'union de nos coeurs.

Sophonople, comme Naudot, fait donc clairement allusion aux Soeurs, alors que celles-ci sont soigneusement mises à l'écart par Ste-Geneviève et la Lire.

Le texte de cette chanson se trouvera recopié (avec une petite différence : au premier vers du couplet 3, les plaisirs devient le plaisir) aux pp. 18-19 du Recueil de cantiques pour l'occasion de la Fête de l'Inauguration du Nouveau Temple de la Respectable Loge de Saint Jean de l'Espérance à l'Orient de Berne le 16e Jour du 10e Mois 5809.

Certains chansonniers donnent comme air pour cette chanson celui des Folies d'Espagne, qui n'a rien à voir avec celui de la partition ci-dessous, laquelle est aussi celle de Naudot.

C'est le cas de la version qui se trouve au n° 31 de ce carnet manuscrit.

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