Installation de la Loge des Vrais Amis Alsaciens à Sainte-Marie-aux-Mines (1830)
C'est le 24 janvier 1830 qu'eut lieu l'installation officielle (la Loge se réunissait depuis le 5 mai 1829 et avait déjà initié 9 profanes) de la nouvelle Loge des Vrais-Amis-Alsaciens à Sainte-Marie-aux-Mines.
Cette Loge résultait d'un essaimage à partir des Amis Incorruptibles des Vosges de Saint-Dié, Loge (fondée en 1809) dont le Vénérable Febvrel et les deux Surveillants faisaient l'office d'Installateurs mandatés par le Grand Orient. Il semble qu'elle n'ait eu qu'une existence très brève. Le Procès-Verbal de cette cérémonie, qui a été imprimé à l'époque, est téléchargeable à la bibliothèque de Bavière et sur Google. Diverses pièces chantées figurent à ce document :
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Ce dernier ensemble comprend 4 cantiques (sans titre, sauf le dernier) :
Tout ici-bas et se change et s'altère
Les Febvrel constituaient une famille importante (et aux nombreuses accointances maçonniques) à Saint-Dié. Nous avons relevé un député, Melchior Alcide (1803-1877), propriétaire-agriculteur, notaire et ensuite industriel cotonnier, et un Louis Melchior (1786-1865), avocat, qui doit être celui-ci d'après le fichier Bossu et qui se serait retiré de la maçonnerie en 1834 après son noyautage par les politiques.
On notera que le
document a été imprimé chez la Veuve Silbermann.
Une famille d'imprimeurs, les Silbermann Descendant d'une célèbre famille de facteurs d'orgues, Jean-Henri Silbermann (1771-1823) épousa en 1800 Marie-Frédérique Saltzmann (1783-1839), fille de l'imprimeur (et théosophe) Frédéric-Rodolphe (1749-1821) et dirigea son imprimerie, où il édita le Courrier du Bas-Rhin. Leur fils Gustave (1801-1876), par ailleurs célèbre entomologiste, prit à la mort de son père (en 1823) la direction de l'entreprise (propriété de sa mère), à laquelle par la suite il apporta des progrès technologiques et assura une grande prospérité. Franc-maçon (il est renseigné ici en 1834 comme membre des Coeurs Fidèles et Souverain Prince Rose-Croix), républicain et libéral, il fut notamment conseiller municipal, membre du Cercle Patriotique et promoteur du monument à Gutenberg. L'imprimerie s'appela donc de 1823 à 1839 Imprimerie de Mme Vve Silbermann pour devenir ensuite Imprimerie G. Silbermann. |