Accordez nous votre suffrage, beau sexe
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Ces pages sont les pp. 58 et 59 du chansonnier de Naudot. En fait, cette chanson est presque identique par son texte (mais non par sa partition, totalement différente) à l'Apologie des Francs-Maçons (p. 36) de la Lire : l'ordre des couplets, qui détermine l'incipit, est la principale différence.
Mais la même chanson se trouve aussi (pp. 40-1) à l'édition 1752 du recueil de Jolly, ainsi que (pp. 30-32), dans deux versions différentes, au recueil de La Chapelle : la première (p. 30) avec la même partition que celle de la p. 44 de la Lire ; la deuxième (p. 39) sur l'air de la p. 36 de la Lire. A noter que l'incipit de cette première version est comme ici Accordez nous votre suffrage, tandis qu'à la deuxième (qui modifie l'ordre des couplets) il est Sur notre ordre en vain le vulgaire.
On la retrouve aussi (pp. 99-100), avec encore un autre ordre des couplets, dans le Recueil de chansons pour la maçonnerie des hommes et des femmes.
Comme l'écrit Gérard Gefen à propos de la cantate de Clérambault, le thème (illustré ici par le premier et le dernier couplets) de la justification face à la méfiance manifestée par l'autre sexe inspira au XVIIIe siècle un très abondant chansonnier en Angleterre et en France. Il s'agissait à la fois de justifier l'exclusion des femmes de la franc-maçonnerie et de protester de l'amour que leur vouaient cependant les frères.
1. Accordez
nous votre suffrage, Qui dit
un ennemi du crime, |
2. Se
comporter en toute affaire Ne se
point lasser de bien faire, |
3. Sur notre
ordre en vain le vulgaire Savoir
égayer la Sagesse, |
4. Bien des
gens disent qu'au grimoire Sexe
charmant, l'art de vous plaire |
5. Samson à
peine à sa maitresse Plus
discret et tout aussi tendre |
[1]
éprouvant dans
certaines éditions
[2] dans certaines
éditions :
Il faut avoir vu la Lumière
Pour goûter ceux des Francs-Maçons, comme au couplet
correspondant de la Lire
[3] n'eût pas pu le
vendre dans certaines éditions