Cantique de Clôture pour les Loges d'Adoption

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D'après son incipit et sa métrique, ce Cantique de Clôture est visiblement destiné à se chanter sur le même air que le traditionnel Chant des Apprentis
 

Cantique 
de Cloture

 JOIGNONS-NOUS main en main,
Tenons-nous bien ensemble;
Rendons grace au destin
Du noeud qui nous assemble;
A toutes les vertus,
Ouvrons nos coeurs, en fermant cette Loge,
Et que jamais à nos Statuts,
Nul de nous ne déroge.

Ce cantique se chante dans le cadre de la Fermeture de la Loge de Table, rituel qui termine le recueil.

Il intéressera peut-être le visiteur de prendre connaissance de ce rituel dans son intégralité, et de le comparer au rituel masculin correspondant se trouvant (p. 40 de la première partie) dans le Recueil précieux : les voici.

 

Manuel des franches-maçonnes

Fermeture de la Loge de Table

Le Vénérable : "Chères Soeurs Inspectrice & Dépositaire, faites aligner les Lampes & les emplir, pour la dernière Santé".
Les Officières obéissent, chacune de leur côté, & disent ensuite : "Très Vénérable, les Lampes sont alignées & emplies".
Alors le Vénérable & tous les Frères & Soeurs se lèvent, puis se croisant les bras, se prennent réciproquement la main gauche de la main droite, & forment une chaine tous ensemble, sans excepter les Frères Servants ni autres ; & restant dans cet état, le Vénérable entonne le cantique suivant, & tous les Assistants font chorus.

(texte ci-dessus)

Le Cantique fini, on boit avec les formalités ordinaires à la santé de tous les Maçons répandus sur la terre. Ensuite on se rasseoit, puis le vénérable ferme la Loge en ces termes :
D. Soeur Inspectrice, quelle heure est-il ?
R. Très vénérable, l'heure des Vêpres.
D. Que signifie cette heure ?
R. C'est que Moyse, dans le désert, enseignoit les Commandements de Dieu aux Israëlites, jusqu'à l'heure des Vêpres.
Le Vénérable : Puisque c'est à son exemple que nous avons tenu cette Loge, il est temps de la fermer, afin de pratiquer les vertus que nous nous sommes prescrits, ainsi, mes Frères et Soeurs, la Loge est fermée.

Recueil précieux

... lorsque toutes les santés particulières sont portées, on termine le Banquet par des Cantiques faits à la gloire de l'ordre, que tous les Frères chantent l'un après l'autre, ou en chorus, tel que le dernier, qui est le même dans toutes les Loges, & qu'il ne faut jamais chanter que pour la dernière santé qui précède immédiatement la clôture de la Loge. 

Dernière Santé

Le vénérable : Frères premier & second Surveillans, faites charger & aligner les armes pour la dernière santé d'obligation à notre Ordre.
Le premier Surveillant : mes F...
Le second Surveillant : M...

Après que l'Assemblée a obéi, les Surveillans disent:

Le premier : Très-Vénérable, les armes sont chargées & alignées du côté du midi.
Le second : Très-Vénérable, elles le sont pareillement du côté du nord.

Alors le Vénérable & tous les Assistans se levent, puis se croisant les bras, se prennent réciproquement la main gauche de la main droite, & forment une chaîne tous ensemble, sans excepter même les Freres Servans. En restant dans cet état, le Vénérable entonne le cantique suivant, & tous les Assistans font Chorus.

(voir le cantique en question; entre le 7e et le dernier couplet, est insérée la note suivante : Après ce couplet, le vénérable & toute l'Assemblée boivent, avec les formalités ordinaires, à la santé de tous les Maçons répandus sur la terre; & lorsque l'exercice est fini, le Vénérable commence le couplet suivant.)

Le Cantique étant fini, le Vénérable fait les trois demandes suivantes, & qui sont les seules qui doivent servir à la clôture de la Loge de Table.

D. Frere premier & second Surveillans, tous les Freres sont-ils à l'ordre ?
R. Ils y sont, Très-Vénérable.
D. Quelle heure est-il ?
... Le reste est tout-à-fait semblable à la clôture de la Loge d'Apprentif.

Nous avons trouvé la même chanson à la dernière page (142) du recueil de Sophonople :

Le même texte (à quelques détails près) constitue, dans le même ouvrage, le 8e couplet d'un Cantique de clôture plus développé.

Au siècle suivant, on le retrouvera (p. 126) au Banquet maçonnique de Gentil en 1820, sous le titre Couplets de Clôture des Banquets d'Adoption.

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