Tout me dit que Lindor est charmant
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L'air L'air Tout me dit que Lindor est charmant n'est pas donné par la Clé du Caveau. Mais dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais (créé en 1775), on trouve les lignes suivantes : ROSINE, en dedans, chante. __ Air du Maître
en Droit. L'intéressante page consacrée à Lindor sur le très riche site CENT CHANSONS FRANÇOISES AU SIÈCLE DES LUMIÈRES : Le manuscrit Berssous de la Chapelle d'Abondance commente comme suit cette réplique, en citant P. Testud (Beaumarchais : le Barbier de Séville, Classiques Larousse, 1992) : Pour la réponse de Rosine, Beaumarchais emprunte le début d'une ariette du Maître en droit de Monsigny (ndlr : ci-contre) et Lemonnier (1760). Cet opéra bouffe exploitait une situation comparable à celle du Barbier, et l'amant y est un bachelier du nom de Lindor. En adoptant ce prénom, le comte s'est donc référé le premier au Maître en droit ; par le choix de sa chanson, Rosine montre qu'elle a compris l'allusion et qu'elle connaît bien, elle aussi, cet opéra-bouffe. Cette rencontre sur le plan musical est l'une des manifestations de leur complicité. D'autre part, le procédé de la citation permet à Rosine d'exprimer ses sentiments sans enfreindre les règles de la bienséance. Le spectateur de 1775 (ndlr : année de la création du Barbier) partage la même culture musicale et son plaisir vient de cette connivence. Nous avons retrouvé cet air (ci-dessous) aux Airs détachés du Maître en Droit, brochure (couverture ci-contre) accessible sur le site de la BNF. |
La même partition est utilisée, avec référence d'air à Tout nous dit que Lindor est charmant, par une chanson de la Lire maçonne (p. 260).
Un autre air concernant Lindor, Vous l'ordonnez, je me ferai connaître, figure à une autre page.
Chanson(s) utilisant cet air : 1, 2