Cantique de Defrenne
pour l'installation du Grand Commandeur Stevens
Defrenne - qui était également membre du Suprême Conseil, avec le titre de Ministre d'Etat Grand Orateur du Saint-Empire - participait évidemment à la fête d'installation de Pierre-Albert-Joseph Stevens comme Grand Commandeur du Suprême Conseil de Belgique le 16 février 1840.
Il ne pouvait manquer dès lors de pousser la chansonnette, comme il le faisait dès que s'en présentait une occasion ; comme l'écrit élégamment le tracé,
L'Illustre Frère Defrenne succède à l'Illustre Frère Dessessart ; sa muse si féconde a aussi voulu célébrer cet heureux jour ; il chante ses vers pour lesquels l'habile Frère Bosselet a composé de mélodieux accords.
Ce texte a été reproduit (p. 371) au vol. 3 du Globe en 1841.
Le thème principal est évidemment l'indignation devant la condamnation épiscopale de 1837, et son principal instigateur (le prélat moteur de ces affreux complots) qui est évidemment Mgr Van Bommel. Mais, comme l'indique le choeur final, une bonne dose d'anticléricalisme n'est pas contradictoire avec des sentiments religieux.
Il faut reconnaître que ce texte n'est pas un des chefs-d'oeuvre de Defrenne, et que la rime entre la Belgique et le pouvoir électrique (généreusement) attribué au REAA est même à la limite du grotesque. Defrenne n'hésitera pourtant pas à réutiliser son texte, un peu modifié, l'année suivante lors d'une visite à Tournai.
RÉCITATIF.
Sur nos travaux secrets, où règne la concorde,
I.
Ecossais, déclarons la guerre |
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C'est en éclairant le vulgaire,
II.
Depuis long-temps, dans les deux mondes,
III.
Du mal vainement le génie
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CHOEUR.
Du créateur, noire père, De cette belle journée, |