COUPLETS
chantés
DANS LE SEIN DE LA
Respectable Loge LE TRAVAIL,
A L’OCCASION DE LA FÊTE
SOLSTICIALE D'ÉTÉ
et
de
l'Inauguration de
son Nouveau Temple
(Le 16e jour du
4e mois 5842).
paroles
du Frère LIPPENS, chantés
par lui avec accompagnement de piano par le Frère
ARTOT.
Quoi ? vous voulez, mes Frères, que je chante ?
Pour obéir je vais faire un effort ;
Bien que ma voix soit et faible et tremblante,
J’ose espérer vous satisfaire encor.
Sous les rameaux d'un arbre tutélaire
Venir ici partager vos ébats !
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais guère,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais pas.
Allons, allons, qu'un élan magnanime
Parte du cœur pour fêter ce beau jour ;
Et célébrons, d`une voix unanime,
Le digne objet de notre ardent amour.
Offrir l'encens au maître de la terre,
Quand nous trouvons quelques fleurs sur nos pas,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais guère,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais pas.
Soumis aux lois d’une amitié durable,
Dans nos bienfaits montrons-nous généreux ;
Tendons toujours une main secourable
Alors qu'à nous s'adresse un malheureux.
Lui conserver, pour aide à sa misère,
Avec du pain, l'appui de notre bras,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais guère,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais pas.
Puisqu’on nous dit que la vie est un fleuve,
Qu'à son courant il ne s'échappe rien :
Descendons-le, vrais enfants de la Veuve,
Sans oublier de faire un peu de bien.
Dans le giron de notre auguste Mère,
Quand nous pouvons ramener des ingrats....
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais guère,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais pas.
Pour recueillir le plus grand bénéfice
Du culte saint que tous nous professons,
Toujours actifs, maintenons l’édifice,
Car au Travail on connaît les maçons.
Exempt d’orgueil, chaque fois qu'un bon frère,
Avec transport se jette dans nos bras ;
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais guère,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais pas.
Sachons braver l'effet de l'anathème
Qu’au Vatican on a lancé sur nous.
Et fions-nous à la bonté suprême,
Du même Dieu qui nous jugera tous.
Sur les méchants que gronde son tonnerre ;
Rendons meilleurs les mortels ici-bas.
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais guère,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais pas.
Mais arrêtons l'ardeur qui me transporte,
J’ai bien assez tourmenté mon cerveau
Pour y trouver comme une feuille morte,
Qu'en temps d'automne on voit flotter sur l’eau.
Si des bravos me viennent pour salaire,
Du fond du cœur je redirai tout bas :
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais guère,
Voilà l’bonheur ou je n’m’y connais pas.
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