Parodie pour boire à la Santé du Vénérable
En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez un fichier de la partition de la p. 476 de la Lire
En cliquant ici, vous entendrez le fichier midi de la partition (en bas de page) de la Bien-Aimée, séquencé par Christophe D.
Cette chanson se trouve, en tout ou en partie, dans certaines versions des Chansonniers de Jérusalem ainsi que des chansonniers apparentés, par exemple :
aux pp. 103-4 de l'édition dite A (sans le dernier couplet)
aux pp. 106-7 de l'édition D (sans le dernier couplet)
aux pp. 116-8 de l'édition B
aux pp. 124-6 de l'édition F
aux pp. 177-8 du recueil de Lausanne (c'est cette édition plus complète qui est reproduite ci-dessous)
à la p. 41 du recueil de la Veuve Jolly, sous les titres Pour boire à la Santé du Très Vénérable et Réponse du Très Vénérable et avec la mention sur le même air (qui est celui de Unissons-nous à cette Table). On note à cette édition une variante : le rouge bord & souvent répété devient le rouge bord & trois fois répété.
(avec la même variante) au Recueil de chansons franc-maçonnes à l’usage de la loge de l’Union paru à Francfort en 1764 (pp. 66-7).
aux pp. 97-8 de la Lyre maçonne pour le Marquis de Gages, mais avec le titre Parodie Pour boire à la Santé du vénérable M. de G.... (i. e. Marquis de Gages).
Elle illustre la constitution progressive, à cette époque, d'un cérémonial pour échanger de bons procédés entre Officiers dans les banquets de la Loge sous forme de Santés ritualisées.
Aucune de ces éditions ne donne d'information sur l'air à utiliser. Mais nous avons pu identifier la chanson dont celle-ci est très vraisemblablement la parodie ; les deux chansons ont en effet de nombreux points en commun :
à part les 2 premiers vers, le 1er couplet est presque identique
à part la forme des vers 3 et 4, la Réponse du Vénérable est, comme on le voit ci-dessous, pratiquement identique
mais le 3e vers de chaque couplet adopte ici l'ancienne forme à 10 pieds.
Le rouge bord souvent répété évoque évidemment celui de la célèbre Chanson des Apprentis.
Les deux couplets
se trouvent (dans l'ordre inverse !) aux n°s 4 et 3 de ce carnet
manuscrit.
texte à la Parodie |
texte à la Lire |
Troupe chérie, troupe aimable, |
Unissons-nous à cette
Table, |
Réponse du vénérable. Par le Frère D..
Pour répondre à vos vœux
sinceres |
Réponse du Maître Pour répondre à vos vœux
sinceres |
PARODIE Pour boire à la Santé du Vénérable. Par le Frère D...
TRoupe chérie, troupe aimable,
Quelle santé pourrions-nous boire,
Par le Frère D..
POur répondre à vos vœux
sinceres |
|
Couplet pour le vénérable, en portant les santés des surveillans, de l’ancien maître, du secrétaire & de l’orateur. SUrveillans,
ancien vénérable,
RÉPONSE des surveillans, assìstés de l'ancien maître, du secrétaire & de l'orateur. Vénérable, & vous, nos chers frères, Chantons les nœuds qui nous unissent
(*) Le choeur doit dire, notre Pôle. |
Certaines éditions portent en note au premier couplet la mention On répète les quatre premiers vers, puis les quatre derniers de chaque couplet pour faire le choeur.
Nonobstant les considérations ci-dessus, nous avons finalement quand même trouvé une partition pour cette chanson : elle figure (pp. 4-5) dans un petit recueil (non daté, et contenant quelques autres partitions, conformes à celles de la Lire) disponible sur Google, Chansons franc-maçonnes imprimées pour la loge La bien aimée à Amsterdam :