Sur la Mort d'un Frère
Cliquez ici pour entendre le couplet de Lachnitt mentionné
Cliquez ici pour entendre l'air original de Mozart
C'est dans le n° 3 de L'Univers maçonnique (colonne 562) que nous avons trouvé (à la suite d'un article sur les cérémonies de funérailles maçonniques en Grande-Bretagne) ce cantique de Rizaucourt (dont nous connaissions déjà de nombreuses chansons maçonniques dans les premières années du XIXe), que nous ne croyons pas avoir déjà rencontré ailleurs.
Il nous a semblé moins intéressant par son texte (fort académique) que par sa musique : Rizaucourt mentionne en effet comme air La vie est un voyage, tiré des Mystères d’Isis.
On sait que Les Mystères d’Isis sont la compilation à succès tirée par Lachnitt en 1801 de la Flûte enchantée de Mozart.
De cette compilation, on peut trouver :
un livret ici
une partition complète (éditée par Sieber père) ici ; attention, cette partition ne correspond pas au livret ci-dessus, dont elle n'utilise qu'une version abrégée
un enregistrement, lequel est audible en totalité sur youtube.
L'air dont l'incipit est La vie est un voyage (scène 2 de l'acte IV) figure aux pp. 44-5 du livret, aux pp. 282-289 de la partition et, à partir de 1 h 37' 37", à l'enregistrement youtube (on peut également en entendre le début à la plage 15 du CD 2).
Au livret, il se compose (avec un récitatif entre le premier et le deuxième) de 3 couplets (leur métrique correspond à celle de Rizaucourt), dont un seul (le deuxième) figure en entier tant à la partition (pp. 285-9) qu'à l'enregistrement (de 1.38.33 à 1.39.57) :
A la ville, au village,
On est content de rien ;
Pensons comme le sage
Qui dit que tout est bien.
Le vrai bien [bonheur] n'est qu'imaginaire,
Chacun jouit de sa chimère ;
Chantons, célébrons tour à tour,
Bacchus, le plaisir et l'amour.
Que sous la treille
Le plaisir veille :
Tenant le flambeau de l'amour,
Bacchus sera le Dieu du jour.
On reconnaît évidemment le célèbre air de Papageno Ein Mädchen oder Weibchen wünscht Papageno sich (n° 20, partition ici).
On peut s'étonner du choix d'un air aussi guilleret pour un chant funèbre ...
Fuis, ô douleur amère,
Toi, qui donnas l'exemple
De la
voûte éternelle,
Du deuil
qui nous accable, |