Imbimbo

 

Emanuele Imbimbo (vers 1765, ou 1756 selon les sources - 1839), pédagogue et compositeur (peu productif), semble bien oublié aujourd'hui.

Voici ce qu'en dit Fétis dans son vol. 4 :

IMBIMBO (emmanuel), professeur de chant et d'harmonie à Paris, né à Naples vers 1765, a fait ses études musicales au conservatoire de Sant'-Onofrio. Sorti de cette école, il s'est livré à l'enseignement, d'abord dans sa patrie, puis à Paris, où il est arrivé en 1808. Il y a publié : 1° Partimenti ou basses chiffrées de Fenaroli, divisées en 6 livres d'exemples, avec le texte italien et la traduction française, Paris, Carli; Milan, Riccordi, gr. in-4°. 2° Suite des Partimenti de Fenaroli, ou exercices d'harmonie vocale et instrumentale sur des basses fuguées, en italien et en français, Paris, Carli. 3° Observations sur l'enseignement mutuel appliqué à la musique, et sur quelques abus introduits dans cet art ; précédées d'une notice sur les conservatoires de Naples, Paris, 1821, in-8° de 48 pages. Il y a de bonnes observations dans ce petit écrit, et les renseignements fournis par l'auteur sur le régime des conservatoires de Naples ont de l'intérêt : M. Imbimbo y fait preuve de plus d'un genre d'instruction. Il annonçait à la fin de son ouvrage la prochaine publication d'une grammaire musicale dialoguée et raisonnée ; mais elle n'a point paru jusqu'à ce jour. 4° Six ariettes italiennes pour soprano, avec accompagnement de piano, liv. 1 et 2, Paris, Carli. 5° Lo Spettro, scène dramatique, Paris, Pacini. 6° Popule meus, motet à 3 voix, avec orgue ou piano ; Paris, A. Petit. 7° O Salutaris hostia, idem, Paris, Launer. Imbimbo est mort à Paris en 1839.

Et Fétis ajoute dans son supplément (vol. 2) que :

Cet artiste est l'auteur d'un Salve regina avec accompagnement d'orchestre, dont M. le docteur Basevi, de Florence, possède une copie datée de 1793.

L'ouvrage mentionné par Fétis sous le n° 3 est commenté plus largement, au moment de sa parution, à la p. 147 de l'Album, journal des arts, des modes et des théâtres.

Son appartenance maçonnique (que nous croyons être le premier à avoir mis en lumière, sur cette page mise en ligne le 26.8.2010) est attestée en 1806 par la mention suivante à l'une des pièces du fascicule de Cantiques exécutés en Adoption pour la pompe funèbre de la chère soeur Elisabeth-Fortunée Muraire, où il est mentionné comme ayany chanté avec Nourrit et la Chère Soeur Degide :

Elle semble indiquer qu'après avoir quitté l'Italie et avant de se fixer à Paris (en 1808 selon Fétis), il s'était arrêté à Montpellier pendant un temps suffisant pour devenir membre d'une Loge de cette ville ; comme on le voit, il était cependant au moins de passage à Paris en 1806.

La référence à la Loge Ancienne de cette ville concerne sans aucun doute la Loge Ancienne et de la Réunion des Élus dont fut membre Cambacérès.

Cette Loge avait été fondée en 1744 sous le titre distinctif de l'Ancienne de Montpellier, ou Saint-Jean l'Ancienne. En 1764, ses Constitutions avaient été renouvelées par la Grande Loge sous le nom de Ancienne de la Réunion de Saint-Jean des Elus. Le Grand Orient en avait à son tour renouvelé les Constitutions en 1776 sous le nom de l'Ancienne et de la Réunion des Élus.

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