Cantique à Apollon
Cliquez ici pour entendre un MP3 de l'air 837 de la Clé du Caveau (Vaudeville de la Soirée orageuse)
Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre le fichier de l'air 514 (Rions, chantons, aimons, buvons !) de la Clé du Caveau, séquencé par B. A.
Ce Cantique à Apollon figure :
aux pages 214 à 216 du Tome IV (daté de 1807) des Annales maçonniques de Caillot.
sous le n° 26 (pages 50 à 52) au Recueil de cantiques et de poésies de la Loge de la Parfaite-Union de Douai, daté de 1807.
Ces deux versions sont identiques par le texte (jusques et y compris les notes de bas de page), mais la deuxième (qui par ailleurs ne propose que le premier des deux airs suggérés par la première) définit l'auteur comme le Frère Liégeard aîné, Maçon de la Loge et de celle de Gand cependant que la première ne cite pas la Loge de Douai mais précise celle de Gand.
La Loge de la Félicité Bienfaisante est effectivement une Loge de Gand. Son Orateur, le Frère Liégeard, fait ici étalage de son érudition dans le domaine de la mythologie grecque. Et le fait qu'à ses yeux tous les maçons doivent de l'indulgence à qui se trouve engagé dans une affaire de jupon est assez piquant ...
Le Tableau de la Loge de la Félicité Bienfaisante à l'Orient de Gand pour 1807 confirme bien la qualité d'Orateur, dans cette Loge et à ce moment, de G. B. [ndlr : Georges-Bénigne] Liégeard aîné, Maître. Liégeard était également membre de la Loge de la Parfaite-Union de Douai. Liégeard est l'auteur d'autres chansons qui ont été publiées, dont, sur ce site, celle-ci, celle-ci et celle-là. L'Univers maçonnique, recopiant Thory, le définit (col. 372) comme
On voit ici (à l'occasion d'un discours particulièrement napoléonolâtre à Gand) qu'il était en 1805 Ancien membre du jury d'instruction publique du Département de l'Escaut, associé des Sociétés de littérature de Bruxelles et des sciences et arts de Douai, chef du secrétariat général de la Préfecture. Et on le voit ici décrit, la même année, comme secrétaire particulier du préfet de l'Escaut et membre de la société des beaux-arts et de littérature de Gand. On peut voir ici qu'en 1812 il était le secrétaire général de la préfecture de l'Ourthe, à Liège (où selon Ulysse Capitaine il fut un maçon très actif), et qu'il fut aussi envoyé dans le département de la Sesia pour y exercer la même fonction. On trouvera ici confirmation de ces informations, avec les dates 1768-1857. Le fichier Bossu le donne également comme Vénérable, en 1811-3, de la Loge des Coeurs Unis à l'Orient de Verceil, Italie (c'est précisément la préfecture du département de la Sesia). Le fait qu'il soit désigné comme Liégeard aîné indique qu'il y avait à la Parfaite-Union de Douai un autre Liégeard : probablement celui-ci, qui était son frère cadet : Il y avait aussi à la Parfaite-Union de Douai un Edmé Liégeard, ancien élève de Polytechnique, professeur de mathématiques au lycée et secrétaire général de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts (qui a publié son éloge funèbre), décédé en 1807 à l'âge de 35 ans selon Allender. Le fichier Bossu, qui précise cette date (25 octobre), le signale comme initié à Douai en février 1805, Maître en juin et Orateur au moment de son décès. Le sculpteur douaisien Pierre Guislain Philibert Degand a réalisé son buste en terre cuite. C'est lui le Liégeard jeune, Maître de la Loge, qui est l'auteur d'un aimable Impromptu le jour de la Saint-Jean qui figure (n° 17, p. 36) au Recueil de 1807 mentionné plus haut. C'est à lui que la Loge a rendu hommage au cours de sa Pompe funèbre du 12 janvier 1846. Le Tracé de cette cérémonie mentionne (pp. 18-19) en effet un Liégeard dans la liste des membres décédés depuis 1784 (en citant comme date de décès le 25 août 1808, ce qui diffère de 10 mois) et reproduit l'acrostiche gravé dans le marbre à cette occasion : L'homme naît pour mourir. Après de longs travaux, Cet acrostiche figurait précisément déjà (n° 17, p. 101) au Recueil de 1807 précité, sous la signature de Delalande et sous le titre Acrostiche mis sur la tombe du Frère Liégeard jeune. |
La note sur Platel, musicien d'un talent distingué, concerne un compositeur qui se trouvait effectivement à Gand à ce moment.
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CANTIQUE A APOLLON.
Air :
Amis rions, chantons, buvons,
Amis, c'est au frère
Apollon
Jupiter le chassa des Cieux ;
Pour charmer l'ennui de
l'exil,
Jupin observant que
son fils
Le monde ainsi tient d'Apollon,
Afin de soulager ses maux,
Trois fois honneur au doux bienfait
Liégeard, Orateur de la Loge
de la Félicité Bienfaisante, |
(1) La fable
attribue une autre cause à cette
(2) Apollon,
exilé du ciel, bâtit les murs de
(1) Musicien d'un talent distingué.
(2) On prie de croire que l'auteur ne fait allusion ici qu'aux neuf sœurs.
(3) On pardonnera cette opinion à l'auteur. On peut se permettre de bâtir des fables sur la fable, surtout quand le but est moral.
(1) La fable dit que Neptune concourut aussi à la construction des murs de Troye.
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Voir ici sur l'air du Vaudeville de la Soirée orageuse.
L'air (erronément) mentionné comme Amis rions, chantons, buvons est évidemment plutôt l'air Rions, chantons, aimons, buvons !