La Félicité Bienfaisante
La Loge gantoise de la Félicité Bienfaisante résulte de la fusion en 1783 de deux Loges :
Son activité s'est arrêtée en 1786 suite au décret de Joseph II. Elle se ranima en 1803 pour être reconnue en 1804 par le Grand Orient de France et ensuite officiellement réinstallée, avec l'appui des Vrais Amis de l'Union (qui joua en l'occurrence le rôle de Loge-mère, comme on le voit à une chanson de ce site). On trouvera ici une trace de son activité en 1818. Elle cessa de nouveau ses activités en 1822, pour les reprendre encore en 1835 (mais sans adhérer au Grand Orient de Belgique récemment créé : les loges gantoises étaient restées orangistes), et s'éteindre définitivement en 1855. |
L'ouvrage (entièrement consultable sur le web) de Guy Schrans, Vrijmetselaars te Gent in de XVIIIde eeuw, publié par Het Liberaal Archief, donne beaucoup de détails sur de nombreux membres de cette Loge. On notera par exemple Joseph Alexandre de l'Aspiur, marquis de Villalta (1738-1796), qui fut Vénérable de la Bienfaisante et de la Félicité Bienfaisante, mais aussi Maître des Cérémonies (1777) et Orateur-adjoint (1778) de la Grande Loge Provinciale. Le fait que ceux qui l'entouraient à la direction de la Félicité Bienfaisante fussent de modeste extraction atteste du caractère très démocratique de cette Loge, qui a amené certains historiens à écrire que le marquis de l'Aspiur semble avoir subi l'influence de l'époque et avoir été sincèrement animé de tendances égalitaires.
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On peut consulter sur Google-livres son Tableau pour 1807.
La Félicité Bienfaisante a compté parmi ses membres les compositeurs Charles-Louis Hanssens, Platel, De Volder et Ots, ainsi que Liégeard.
Le Frère Raoul, Orateur adjoint de la Loge au moment de la Fête offerte en 1818 au Prince Frédéric, dont elle était une des organisatrices, a composé à cette occasion, outre deux chansons, un discours retraçant l'histoire de la Loge. C'est un personnage assez intéressant, et nous lui avons ci-dessous consacré un encadré.
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