Les Grâces maçonnes (Brad)

 

Le poème Les Grâces maçonnes de Brad est, dans son style préféré (l'exploitation maçonnique de la mythologie), la suite de sa Vénus maçonne, mais quand il le propose il se trouve à Alexandrie et non plus à Grenoble (où cependant se passe encore l'action).

On le trouve aux pp. 139-183 du Tome VIII des Annales maçonniques de Caillot. 

Il raconte comment Vénus, une fois initiée, revient à la Loge de Grenoble pour demander l'initiation de ses enfants : l'amour et les trois grâces (qu'une des traditions considère effectivement comme ses filles). 

Ces dernières sont effectivement admises après de longs débats, cependant qu'Eros, en punition des tourmens qu'il a faits à la terre, a été précipité dans un cachot par le Frère Terrible (il faut supposer qu'il en sortira à l'épisode suivant, l'Amour Maçon).

Contrairement à ce qu'il avait fait dans sa Vénus maçonne, Brad indique lui-même les airs à utiliser pour les parties qu'il destine à être chantées :

 

Selon cette page du site du Louvre, cette oeuvre de Regnault, Les Trois Grâces est un tableau tout à fait révélateur du goût pour l’Antiquité dont s’enticha le XVIIIe siècle français. 

Taxil qui dans son pamphlet Les Soeurs maçonnes avait reproduit le texte de Vénus maçonne, en le donnant comme une preuve de la perversité des activités en Loge d'Adoption, l'y fait suivre (pp. 207-225, sous le titre la Réception des Grâces) de celui des Grâces maçonnes, en présentant celui-ci comme le 2e acte d'un spectacle réellement donné en loge, dont il fait  son chapitre Les amusements mystérieux (pp. 179-259) avec ce perfide commentaire :

Ici se termine la première partie du divertissement. Le spectacle est interrompu ; en d'autres termes, la Loge est mise en récréation. Les rafraîchissements circulent. Vénus se mêle aux Frères et aux Soeurs. C'est l'entr'acte.

A la suite, Taxil présente encore (pp. 225-259) comme une troisième partie du même spectacle la Réception de l'Amour, qu'il a probablement tirée de l'Amour Maçon du même Brad (cette pièce n'est malheureusement pas encore disponible sur le web). Et il commente avec imagination :

Cet hymne finit la seconde partie du divertissement. Nouvel entr'acte pour la circulation des boissons. La Loge est en récréation. Les trois Grâces se mêlent aux Frères et aux Soeurs. Quant à la jeune Maçonne, qui joue le rôle de l'Amour, un Frère Servant va lui porter des rafraîchissements dans le cabinet où elle est enfermée.

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