La chanson secrète

qui ne se chante qu'en secret entre les quatre premiers Officiers des Loges

En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez la version donnée de cet air par la Lire maçonne

L'Anti-maçon, 

ou les Mysteres 
de la maçonnerie 
devoilés 
par un profane,

Augmenté de l'usage des Signes, de la maniere d'écrire en Franc-Maçon, & de plusieurs autres usages propres à la Maçonnerie, par le moyen desquels un Profane peut passer pour Franc-Maçon.

Avec une lettre d'un Franc-Maçon à un Frere nouvellement reçu

En la ville sainte, 
dans le Temple de Salomon, & dans la Chambre du milieu ;

Et dans la vallée de Josaphat, 
Au Tombeau d'Adoniram, rue de l'Acacia.

le frontispice de l'ouvrage montre - et le texte le confirme - que l'auteur n'était pas mal documenté sur les symboles maçonniques

Une des éditions (on peut voir ici qu'il y en eut d'autres) de cet ouvrage figure, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon B 508549, dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon, qui donne comme date et lieu d'impression (le lieu fictif indiqué est évidemment une parodie d'ouvrages maçonniques classiques) 1748 à Paris, et qui nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.

Il contient (pp. 85-88) cette chanson secrète, ou la chanson qui ne se chante qu'en secret entre les quatre premiers Officiers des Loges.

Elle constitue une parodie de la chanson Ouvrage du maçon (qui dut avoir beaucoup de succès puisqu'elle se retrouve dans de nombreux chansonniers), et en reprend l'incipit (Dans nos loges nous bâtissons) ainsi que l'air

Elle est à comparer à une autre chanson anti-maçonnique, quelque peu antérieure (1737), mais basée sur les mêmes thèmes, qui deviendront classiques. Particulièrement l'accusation de n'être en fait qu'un prétexte, astucieusement voilé de mystère, pour festoyer (l'accusation, également fréquente à l'époque, et dont se défendent certaines chansons maçonniques, de débauches socratiques n'est cependant pas évoquée ici). 

Très malignement, la chanson est intitulée, et agencée, en sorte, non seulement de divulguer certains secrets, mais aussi d'accréditer un autre thème : les officiers des Loges - et encore, seulement une partie d'entre eux ! - ne sont que des petits malins habiles à exploiter à leur profit (financier) la crédulité des naïfs qu'ils embrigadent.

 

Cette chanson sera (partiellement) reproduite la même année (pp. 60-2) dans le supplément Pièces mêlées pour servir à l'histoire de la maçonnerie du Nouveau catéchisme des francs-maçons de Travenol, sous le titre Aveux sincères des Francs-Maçons, chanson tirée de l'Anti-Maçon sur l'air V'la c'que c'est q'd'aller aux Bois.

Retour au sommaire des chansons antimaçonniques :

Retour au sommaire du Chansonnier :