Le choix des officiers
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Cette chanson sans titre figure aux pp. 26-27 de l'annuaire 1810 de la Clémente Amitié. Elle célèbre les élections des officiers de la loge et l'esprit de (clémente) amitié, dépourvu de rivalité (sans intrigues et sans cabale), dans lequel - pour autant que tout se passe conformément aux principes maçonniques - elles se déroulent.
Mais dans la réalité, tout ne se passe pas nécessairement toujours (particulièrement quand il s'agit d'élections !) conformément aux principes maçonniques ... mais cela, on n'en parle pas (ou très peu) dans le chansonnier maçonnique classique, où les maçons (sauf quand ils s'accusent mutuellement de manquer de fraternité, comme dans les féroces disputes entre le Grand Orient et les organisations écossaises) sont toujours parfaits. Dans leurs chansons, les maçons se décrivent en effet tels qu'ils voudraient être ... et pas nécessairement tels qu'ils sont (parfois). C'est le franc-maçon idéal qui y est décrit et donné comme modèle. Et c’est bien sur un idéal moral que l’on s’extasie en chansons. Est-ce angélisme ? Est-ce parce que chanter répétitivement ensemble les mêmes maîtres-mots constitue une efficace et mobilisatrice méthode d’écolage (ou, diraient des esprits chagrins, de bourrage de crâne) ? Ou serait-ce, avant la lettre, une application de la méthode Coué ? Peu importe après tout … L’essentiel est que cet idéal soit énoncé, et fixé comme objectif. En 1757, l'auteur d'un ouvrage très antimaçonnique intitulé Le Maçon démasqué, ou Le Vrai secret des Francs Maçons ironisait assez méchamment (p. 97) sur cette question :
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Rappelons que c'est seulement lors de la création du Grand Orient de France en 1773 que la charge de Vénérable est devenue obligatoirement élective.
Comme pour les deux précédentes (p. 22 et 24), le signataire est le Frère Colincamps fils.
Voir ici sur l'air Pégase est un cheval qui porte.
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