Compliment pour le Grand Maître

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Ce Compliment pour le Grand Maître figure aux pp. 99-100 de la Muse maçonne (éditée à La Haye en 1773) de Du Bois, qui est aussi l'auteur de ce texte, dont nous n'avons pas trouvé d'autre édition.

Le Grand Maître élu en 1759 (qui garda ce poste jusqu'en 1798), qui visite ici l'Indissoluble de La Haye, était Van Boetzelaer.

Son prédécesseur, élu en 1758, était le comte Carel van Bentinck, succédant lui-même au baron Van Aerssen Beijeren qui avait été élu en 1756 (date à laquelle l'Obédience fut officiellement fondée, en récusant tout ce qui avait précédé).

L'air Vous qui voyez les Dames est celui utilisé par cette chanson maçonnique figurant à la Lire maçonne (recueil dont Du Bois était un des protagonistes), et dont la métrique est identique.

La chanson proprement dite est précédée par un compliment en vers et par des honneurs protocolaires extrêmement révérencieux, rendus selon un rituel créé l'année précédente pour van Bentinck en semblable circonstance.

Nous ignorons à quelle circonstance particulière d'alors se réfère l'assimilation du Grand Maître à Zorobabel (dont on sait par ailleurs que, reconstructeur du Temple, il est un personnage du rituel du grade de chevalier de l'épée ou chevalier d'Orient, 15e grade du REAA).

On remarque la classique référence à Astrée.

COMPLIMENT

adressé au Très Respectable Grand-Maître

Dans la Loge l'Indissoluble

Le 10 octobre 1759

Par le Frère Du Bois

AIR. Vous qui voyez les Dames

Recevez la Couronne, 
Avec son attribut, 
La Vertu vous la donne, 
C'est un juste tribut.

Chorus.

Le front ceint de Laurier, 
Joignez au grand Collier,
Aux Gands, au Tablier, 
Le Rameau d'Olivier.

 

La Déesse l'accorde 
A vos heureux sujets ; 
L'Union, la Concorde 
Sont vos plus chers objets.

Chorus.

Qu'Astrée en son Palais 
Vous place sous son Dais, 
Puissiez-vous à jamais 
Y voir régner la Paix !

 

Célébrons notre gloire, 
Par de vives Chansons ; 
Qu'on s'empresse de boire 
Au Maître des Maçons.

Chorus.

Qu'avec solemnité 
L'on porte sa Santé, 
Pour la Prospérité 
De la Fraternité !

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La muse maçonne
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