Le Triomphe de la Maçonnerie
Cantate
On trouve cette cantate intitulée Le triomphe de la maçonnerie, avec le sous-titre Cantate à voix seule ou Cantate à voix basse, dans plusieurs chansonniers du XVIIIe, en particulier dans les diverses éditions des chansonniers dits de Jérusalem (A p. 1, B pp. 28-30 - reproduites ci-dessous -, C p. 29 , D p. 29, E p. 21) et dans des chansonniers qui en sont inspirés (Recueil de Lausanne p. 84, Lyre maçonne pour le Marquis de Gages, p. 8), ainsi que dans la Muse maçonne de 1773 (p. 36).
Elle fait partie d'un ensemble de 4 cantates et cantatilles, où elle précède immédiatement la cantate Les francs-maçons de Clérambault, la cantatille Invocation à Astrée et la cantatille Les francs-maçons de Lemaire.
Pour deux de ces 4 oeuvres, nous connaissons les partitions. Ce n'est malheureusement pas (encore ?) le cas de celle-ci.
Cette cantate est généralement précédée de l'hommage suivant :
Au très-digne Frère
de C*****,
Visiteur de la Loge D.
En lui présentant la Cantate suivante.
C******, j’ignore le langage
Du dieu du Pinde & des neuf Sœurs,
Mais je connois tout l’avantage
Dont nous devenons possesseurs.
Votre âme est pleine de douceur,
Du vrai maçon elle est l’image ;
Les grâces & la belle humeur
Sont peintes sur votre visage.
De ces vers acceptez l’hommage ;
Je vous fais de faibles présens,
Mais vous ferez grâce à l’ouvrage,
En faveur de mes sentiments.
Assez stupidement, la Lyre maçonne pour le Marquis de Gages reproduit ce texte en y remplaçant simplement C****** par G******, à un endroit (p. 127) où il ne précède, ni cette cantate (qui figure p. 8), ni aucune autre, mais bien une préface allégorique qui figure en tête de nombreux autres recueils de la série dite de Jérusalem !
On trouve une version abrégée de ce texte à la p. 42 de l'ouvrage (1772) Les Quatre Grades Complets de l'Ordre de l'Adoption, ou La Maçonnerie des Dames. Elle ne comporte que le récit initial et l'ariette finale, quelque peu transformée en fonction de la Loge d'Adoption :
la Troupe d'Amis fidelle devient une Troupe chère et fidelle
Des Maçons la gloire infinie devient De nous tous la gloire infinie
Et, très logiquement, dans l'hommage ci-dessus, le très-digne Frère de C***** devient la très-digne Soeur de C*****.