Installation des Admirateurs de l'Univers
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En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez l'air de Dans ce salon, où du Poussin
Créée en 1808, la Loge des Admirateurs de l'Univers fit ensuite l'objet d'une installation officielle. Le procès-verbal en a été imprimé, et il contient (outre une édition d'une chanson de Saint-Amand, qui était membre de cette loge) ces couplets chantés au Banquet. L'auteur, Philippe François LELIÈVRE-VILLETTE (1755-1828 ; Le Lièvre de Villette avant la Révolution), sous-Chef à l'administration des Postes, reçu Officier du Grand Orient le 10 octobre 1806, en était en 1817 Officier honoraire selon son Calendrier maçonnique. En 1812, étant Maître des Cérémonies de la Grande Loge d'Administration, il a composé un Cantique sur la Bienfaisance. Selon le fichier Bossu, il aurait avant la Révolution étudié la théologie suivant la volonté paternelle, puis le droit, et été secrétaire intime du baron de Breteuil. La même source le donne également comme Vénérable en 1806 de l'Océan français et membre en 1809 du Centre des Amis. Si ce n'était qu'elle mentionne le nom de la Loge, sa chanson, qui nous semble d'ailleurs d'une rare platitude, n'a rien de particulièrement maçonnique. Le Gesner cité au 3e couplet est sans doute le peintre et poète rousseauiste suisse Salomon Gessner (1730-1788), qui connut à l'époque une gloire internationale. Le Thompson cité au 1er couplet pourrait être le poète écossais James Thomson (1700-1748), auteur des Saisons qui durent avoir un grand succès en France puisque des traductions en furent publiées en 1759, 1763, 1769, 1777, 1783, 1795 et 1801. Voir ici sur l'air Trouverez-vous un parlement. Voir ici sur l'air Dans ce salon, où du Poussin. |
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Couplets Chantés au
Banquet de la Respectable Loge des Par le Frère Lelièvre-Villette, Président de l'installation.
Air :
Dans ce salon, où du Poussin.
Admirateurs
de l'Univers,
Je vais vous parler dans mes vers
C’est la sève qui de Gesner
L'homme, seul, ne vit
qu'à moitié ;
Dans l’homme, dans les animaux,
Si la sève s’étend partout |
Ce tableau de Gessner, Dans la grotte, illustre bien la fadeur de son style.