Les Chevaliers Rose-Croix
Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la 1ère partition (Lélu), séquencé par Christophe D.
Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la 2e partition (Sieber), séquencé par Christophe D.
Cette
chanson, qui n'est pas explicitement maçonnique (mais il n'y a, à
l'époque, guère de raison de s'intéresser à un tel sujet si l'on n'est pas
maçon), provient d'ailleurs d'un recueil profane, le Chansonnier des
Grâces de 1812, dont elle occupe les pages 201 et 202. La partition en est
donnée en fin de volume.
Voir sur le compositeur Lélu. L'auteur du texte n'est pas mentionné ici. On trouvera le même texte à la fin (pp. 91-2) d'un recueil anonyme publié à Avignon en 1860, la Bande Joyeuse.
ci-contre : couverture d'un ouvrage de 1774, consultable (dans une édition antérieure, de 1766) sur Google-livres ; le haut grade de Chevalier Rose-Croix, apparu vers 1760, avait fait fureur dès la seconde moitié du XVIIIe (l'ouvrage prend d'ailleurs ce titre alors qu'il traite de plusieurs hauts grades) et l'arrivée en France, au début du XIXe, du Rite Ecossais Ancien et Accepté, dont il constitue le 18e degré, en avait fait un titre honorifique particulièrement recherché dans la maçonnerie impériale. |
LES CHEVALIERS ROSE-CROIX.
Musique de Lélu, notée
n° 33. Beaux jours de la chevalerie, Alors Dieu, le Prince et les Dames, Allaient-ils dans la Palestine A jamais rendus intrépides |
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L'air alternatif mentionné, Mon coeur soupire dès l'aurore, est donné (sous ce titre ou sous celui Ah ! dis-moi comment on appelle) par la Clé du Caveau (3e édition) sous le numéro 391. |
Mais nous avons en fait pu vérifier qu'il s'agissait bien d'une chanson de hauts grades, puisque nous en avons trouvé une version un peu antérieure, intitulée La Rose et la Croix, dans un chansonnier maçonnique, la Lyre maçonnique pour 1809 (p. 153).
Cette version comporte d'ailleurs un couplet supplémentaire :
Frères, de nos anciens modèles,
Suivons l'exemple révéré ;
Que Dieu, notre prince et les belles
Soient l'objet d'un culte sacré !
Au vice affreux faisons la guerre ;
Réduisons l'impie aux abois,
Et sachons enfin, pour salaire,
Mériter la Rose et la Croix.
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Par ailleurs, cette version propose l'air du vaudeville de Décence. Cet air a été utilisé par Béranger.
On trouve (pour le seul premier couplet) une autre partition, attribuée à Sieber, au Banquet maçonnique de Gentil en 1820 (parmi les 3 partitions reproduites après la Table des matières ; curieusement, le texte correspondant ne figure pas dans le recueil).
Kloss nous apprend ici (réf. 4918) que cette pièce était dédiée au Souverain Chapitre du Point Parfait.