Lélu

 Cliquez ici pour entendre le fichier midi de sa partition pour Les Chevaliers Rose-Croix, séquencé par Christophe D.

Fils du peintre d’histoire et dessinateur Pierre Lélu (1741-1810), Jean-Baptiste-Pierre Lélu (1768-1850) fut compositeur, éditeur de musique, et également facteur de harpes et marchand d'instruments.

Elève de Paisiello, il se fixe à Paris en 1797, en qualité de musicien et de compositeur. En 1810 il ouvre avec Bochsa père un magasin de musique à l’enseigne du Troubadour. Il y publie de 1810 à 1815 le Journal des Troubadours pour Lyre ou Guitare, rédigé avec Pacini, Blangini, Carulli et Plantade. En 1819, il vend son commerce et se consacre à la composition et au professorat de chant. Mais on le retrouve en 1830-1831 comme éditeur de musique. Entre 1830 et 1834, il est nommé maître de chapelle du Conservatoire royal de Naples. 

Outre de nombreuses romances, on lui doit deux opéras comiques, Le Cousin et la Cousine (1798) et Le Niais par ruse ou la Mine cache le jeu (1801). Fétis, dans sa Biographie universelle des musiciens, écrit du premier qu'il tomba si lourdement qu'il ne reparut jamais à la scène et que sa première représentation fut aussi la dernière.

On lui doit aussi une partition pour la chanson Les Chevaliers Rose-Croix (1812).

Il peut sans doute être identifié au L'élu cité comme auteur d'un Hymne chanté par le peuple dans le Panthéon, devant les mânes de Bara et Viala, parolles (sic) et musique de L'ELU, présenté au Comité d'Instruction publique par l'auteur, cité sous le n° 1533 par CONSTANT PIERRE dans LES HYMNES ET CHANSONS DE LA RÉVOLUTION (1904)

On trouve Lélu comme convive et auteur de 7 chansons à la Table du recueil 1816 des Soupers de Momus et, au recueil 1928, comme convive, mainteneur et auteur de 3 chansons.

Pierre-François Pinaud, déjà auteur de l'ouvrage (prix littéraire 2009 de la maçonnerie française) Les musiciens francs-maçons au temps de Louis XVI, et qui consacrera une notice à Lélu dans son prochain livre Les Musiciens francs-maçons au temps de Napoléon, a eu l'amabilité de déjà nous communiquer, outre les éléments biographiques ci-dessus, les informations qu'il a découvertes sur son appartenance maçonnique : il figure au Tableau de loge 1809 des Admirateurs de l’Univers et est Surintendant de l’harmonie de la loge. Il fut également membre de la Société académique des Enfants d’Apollon - qui ne comprenait pas que des maçons.

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