Le fin mot de la maçonnerie découvert

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Dans une des éditions des Bluettes maçonniques figure (pp. 17-19) cette Ronde intitulée Le fin mot de la maçonnerie découvert, sans indication d'auteur ; elle reflète, comme c'était souvent le cas à l'époque, une conception particulièrement épicurienne de la maçonnerie. C'est cette édition qui est reproduite ci-dessous.

Mais nous en connaissons d'autres éditions, où l'auteur est désigné comme le Frère Vatinelle (ou Vattinelle), dont il est parfois mentionné qu'il est Secrétaire Général. Il s'agit sans doute du Joseph B. Vatinelle (ou Vatinel) [Delozère ou de Lorret ou de Lorrez] que Pierre Mollier définit ici comme secrétaire de la Loge des Commandeurs du Mont Thabor et employé au Journal Officiel Le Moniteur et qui est également mentionné comme actif à la Loge des Admirateurs de l'Univers. Bossu lui consacre 3 fiches successives et encore une autre.

La chanson se trouve également aux pp. 173-5 de la Lyre maçonnique de 1812, mais le premier vers y devient Mes Frères, j'en suis attristé.  

Dans deux autres éditions, le vers Nous trouvons dans un doux lien est remplacé par Nous nous trouvons dans un doux lien (selon qu'on considère lien comme formé d'une ou deux syllabes, les deux versions sont des vers de 8 pieds) : on trouve cette variante aux pp. 43-6 du Nouveau code récréatif des Francs-Maçons et aux pp. 108-111 du volume VIII des Annales maçonniques.

Dans ces 3 éditions on trouve le couplet supplémentaire suivant, manifestement à la gloire de Napoléon (ce qui indique que l'édition des Bluettes est, soit antérieure aux trois autres, soit, plus probablement, postérieure à 1815) :

On sait les immortels travaux
Qui font la gloire du héros
Sauveur de la patrie....
Son nom, comme aux champs de l'honneur,
On sait qu'il est dans notre cœur,
Toujours le mot,
Le plus fin mot
De la Maçonnerie.

Le seul couplet 4 (Aux clameurs du vice odieux ...) sera reproduit à la p. 242 de la Morale de la Franche-maçonnerie de Bazot, qui mentionne comme auteur Vatinelle et comme source la Lyre de 1812.

Voir ici sur l'air du Petit Mot pour Rire.

 

Le fin mot de la maçonnerie 
découvert.

ronde.

Air du Petit Mot pour Rire.

Chut ! mes amis.... j'en suis fâché, 
Mais, plus de chants, plus de gaîté, 
Cruelle départie !
O le plus affreux des revers, 
Tous nos secrets sont découverts : 
On sait le mot, 
Oui, le fin mot,
De la Maçonnerie.

(Ensemble.) 

On sait le mot, 
  Quoi ! le fin mot,
De la Maçonnerie.
 On sait le mot, 
Oui, le fin mot,
De la Maçonnerie.

On sait, au profane séjour, 
Qu'ici nous nous rassemblons pour 
Mener joyeuse vie.
Que par ce seul mot volupté,
Tout notre rit est expliqué,
C'est bien le mot, 
Oui, le fin mot,
De la Maçonnerie.

(Ensemble.) 

C'est bien le mot, etc.

On sait que la nuit et le jour, 
Chacun de nous, vrai troubadour, 
Chante sa belle amie :
Oui, mais dans nos malins propos,
On sait que nous rions des sots.
C'est bien le mot, 
Oui, le fin mot,
De la Maçonnerie.

(Ensemble.) 

C'est bien le mot, etc.

Aux clameurs du vice odieux, 
Opposant les effets heureux 
D'une douce harmonie ; 
On sait qu'aux vertus, aux talens, 
Nous offrons le plus pur encens ! 
C'est bien le mot, 
Oui, le fin mot 
De la Maçonnerie.

(Ensemble.) 

C'est bien le mot, etc.

(Ensemble.) 

C'est bien le mot, etc.

Nous trouvons dans un doux lien, 
Notre bonheur, on le sait bien ; 
Mais surprise inouïe ! 
Comment, l'éprouvant chaque jour, 
Suffisons-nous à tant d'amour ? 
C'est le fin mot, 
L'aimable mot,
De la Maçonnerie.

(Ensemble.) 

C'est le fin mot, etc.

On sait, et que ne sait-on pas ? 
Puisque tout se sait ici bas. 
Malgré cette manie, 
Amis, restons aux yeux de tous,
Sages, sans cesser d'être fous.
 C'est là le mot,
Le plus fin mot,
De la Maçonnerie. 

(Ensemble.) 

Vive le mot, 
Le joli mot,
De la Maçonnerie.

 

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