La Maçonnerie
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L'article
1er de la
Constitution du Grand Orient en 1849
commençait par :
Cette novation constituait une réaction contre une tolérance croissante envers le principe (justifiant in fine l'admission d'athées en Loge) de la liberté de conscience, tolérance qui s'était par exemple manifestée deux ans plus tôt lors de l'initiation de Proudhon. Le conflit entre ces deux tendances allait occuper le devant de la scène maçonnique française jusqu'en 1877 (en Belgique, il s'était résolu dès 1872, avec l'abandon par le Grand Orient de l'obligation de référence au Grand Architecte). Un témoin de la vivacité de ce conflit est le débat entre deux revues maçonniques, le Journal des Initiés animé par Luc-Pierre Riche-Gardon (1811-1885) et le Monde maçonnique, favorable aux thèses anti-déistes défendues par Marie-Alexandre Massol (1805-1875). La BNF a eu en 2018 l'heureuse idée de mettre en ligne la collection des 40 n°s des dernières années du Journal des Initiés, de 1865 jusqu'à son extinction. Ce mensuel, généralement sur 36 pages en 1865, ne paraît plus que tous les deux mois à partir de 1868, avec un nombre de pages réduit à 16 à partir de novembre, et il cesse de paraître au dernier trimestre 1869. Il s'agit en fait de la continuation, sous un autre titre, de la revue L'initiation ancienne et moderne du même Riche-Gardon, qui fut également le pilier de nombreuses autres revues telles que La Vie humaine, La bonne nouvelle du XIXe siècle ou La Renaissance. Le Journal des Initiés se voue presque entièrement, et avec beaucoup d'agressivité, au combat contre les ennemis qui s'apprêtent à livrer la Franc-Maçonnerie à ceux qui veulent en détruire les bases et à la défense du dogme fondamental qui fait l'unité morale de l'Ordre. Aux yeux des rédacteurs, la société maçonnique doit se priver d'un membre qui ne reconnaît pas l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme, principe qu'assène Cauchois, en tant que 30e, membre du Conseil de l'Ordre, Vénérable de la Loge les Coeurs-Unis, dans un article publié dans le n° d'avril 1865. |
Il arrive que le journal publie, à l'occasion d'un compte-rendu d'activité, l'un ou l'autre poème ou texte de chanson. Outre celui-là, c'est le cas du présent cantique, publié dans le n° de janvier-février 1865, qui le donne (p. 32) comme ayant été interprété (juste avant celui-ci, de Boubée) par le Frère Cauchois après la séquence des Santés (il y en avait eu 10, chiffre bien supérieur à la norme !) lors du Banquet ayant suivi la Tenue solsticiale du 17 janvier 1865 de la Loge de la Jérusalem des Vallées Egyptiennes. Il évoque quelques thèmes classiques, comme celui (au 2e couplet) de la tolérance religieuse et celui (couplet 4) de la discrétion dans la philanthropie. Voir ici sur l'air. |
LA MAÇONNERIE, Par le Respectable Frère Cauchois. Air du vaudeville des Deux Edmond. |
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1 Dans ce siècle d’humanité. 2 Commander l’amour du prochain 3 Pour le soufre ou pour l’opium, 4 Mondor, avec grand appareil, |
Au sombre asile des douleurs, 5 Epicure à ses sectateurs 6
Au dire de certain fåcheux, 7 De nos maçonniques banquets |