Fête de l'Ordre à Reims en 1825

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Ces couplets constituent une des 5 chansons reproduites au feuillet souvenir de la Fête de l'Ordre de la Loge rémoise de La Sincérité, le 28 décembre 1825, feuillet reproduit à l'article de Pierre Guillaume paru dans les Chroniques d'histoire maçonnique et intitulé Huit chansons maçonniques (XIXe siècle) de la Loge "La Sincérité" à l'Orient de Reims.

Leur auteur le Frère Emile les a fait chanter par un autre visiteur, le Frère Chevalier.

Comme plus d'une chanson à l'époque (voir par exemple ici, ici, ici ou ici), la chanson proclame dès l'abord sa phobie du buveur d'eau.

Le 3e couplet donne à penser que l'auteur ne fait guère la différence entre les deux Saints Jean, même s'il montre avec quelque désinvolture qu'il se souvient des circonstances de la mort de l'un d'entre eux.

Le 4e couplet indique que vraisemblablement l'auteur avait voulu rendre hommage à la Loge qu'il visitait.

Exhorte (au vers 2) est sauf erreur un synonyme rare d'exhortation.

Voir ici sur l'air Mon père était pot.

AUTRES COUPLETS DU Frère éMILE.

Chantés le même jour, par le Frère Chevalier, Visiteur.

Air : Mon père était pot, etc.
1.

Je déteste le buveur d'eau,
Ainsi que son exhorte ; 
Dussé-je vider un tonneau,
A moi, la poudre forte
Chargez mon canon,
Bien large et bien rond,
Je vais donner la preuve,
Que je suis Maçon,
Et parfait Maçon,
Quand je bois à la veuve.

2.

Buvons en l'honneur de celui
Que tout Maçon respecte,
A celui qu'on fête aujourd'huí,
Bref, au grand architecte.
Chargez mon canon, etc.

3.

Mais n'allons pas, comme saint Jean,
Frères, perdre la tête ;
Et songeons que, deux fois par an,
On doit chômer sa fête,
Chargeons nos canons,
Bien larges, bien ronds,
Frères, donnons la preuve,
Que le vrai Maçon,
Le parfait Maçon,
Aime et chérit la veuve.

4.

Nous aimons la Sincérité,
Elle est notre devise,
Et, pour prouver la vérité,
Que chaque Frère dise :
Chargeons nos canons, etc.

5.

A moi, Visiteurs, vite à moi,
Buvons, au vénérable,
Buvons, aux Frères que je vois
Autour de cette table.
De vivat, triplons,
Triplons les canons,
Pour mieux donner la preuve
Que le vrai Maçon,
Le parfait Maçon
Aime et chérit la veuve.

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