Noël : Où s'en vont ces Francs-maçons ?

Cliquez ici pour entendre l'air (midi), d'après la partition de la Lire

Cliquez ici pour entendre l'air (mp3), d'après la partition de Ste Geneviève

Ce couplet fait partie de la suite de Noels qui sont communs à la Lire (pp. 413 à 425) et au Recueil de chansons des francs-maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviève (pp. 85 à 92). 

Il s'y trouve respectivement aux pages 418 (dans la série des pp. 418 à 425, intitulée Autres Noels) et 88 (dans la série des pp. 88 à 91, intitulée suite de Noels en G re sol par les Freres Paris et Timebor).

Où s'en vont ces Francs-maçons
Dont chacun fait l'éloge ?
Ils vont prendre des leçons
Du Maître de la Loge,
Grands et petits sont tous Compagnons,
Sans qu'aucun d'eux déroge.

On trouvera ci-dessous les partitions respectives, Ste Geneviève à droite et la Lire à gauche. 

Les textes sont identiques, mais il y a quelques différences dans les partitions.

La p. 354 d'un recueil apparenté, celui que nous avons appelé le pseudo-chansonnier de Sainte-Geneviève, d'une part nous apprend que l'air est celui de Où s'en vont ces gais Bergers (la partition ci-dessus est d'ailleurs assez voisine de celle donnée sous ce titre ici ou par la Clé du Caveau sous le n° 430), et d'autre part nous donne un texte présentant quelques différences :

• au 1er vers, les Francs-maçons deviennent (comme les gais Bergers de la chanson d'origine) des gais Maçons
• au 4e vers, la Loge est remplacé par leur Loge
• le 5e vers (Grands et petits sont tous Compagnons) est remplacé par

Chez eux Rois, Bergers, quittent leurs noms,

Cette version (qui rappelle d'ailleurs le Peasant or King d'Anderson) fait plus de sens : elle exprime l'idée de l'égalité, qui en Loge (mais seulement en Loge !) fait abstraction des titres de la vie profane (La roture & la noblesse sont de niveau, trouve-t-on dans la Lire ; et le chansonnier de Gages dit bien qu'ici le berger et le prince sans distinction sont admis) ; on retrouvera chez Orcel Tu fis égaux les bergers et les rois.

On retrouvera cette chanson (p. 264) à la Muse maçonne de 1806.

L'image de droite provient d'un cliché (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) de l'édition de 1760, édition qui figure, sous la cote B511888, dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon, laquelle nous a obligeamment autorisé à en faire usage sur ce site.