Couplets pour la Constante Amitié
Cliquez ici pour entendre cet air, séquencé par Christophe D.
Cet imprimé est conservé, sous la cote FN Br C 893, dans les collections de la Bibliothèque de Caen, qui nous nous en a communiqué un cliché et nous a accordé l'aimable autorisation d'en faire usage pour ce site.
Le cantique qu'il contient est l'oeuvre du Frère Le Bariller (que nous n'avons pu identifier) pour les paroles et du Frère Rossy pour la musique et a été chanté au solstice d'été 1828 de la Loge caennaise de la Constante Amitié.
On remarquera au dernier couplet le vers Contre nous Rome a conjuré l'orage (NB : conjurer doit être pris ici, non dans le sens de détourner, mais dans celui - quelque peu vieilli - de projeter par complot, comme dans l'expression conjurer la ruine de quelqu'un). Il fait manifestement allusion aux relations de plus en plus tendues à l'époque entre l'Eglise et la Franc-maçonnerie.
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Dans le même esprit, on avait déjà chanté à Bruges en 1818 :
On vit parfois au Vatican
Etinceler la foudre ;
C'est vainement que ce volcan
Veut nous réduire en poudre.
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Aimable paix de la terre
exilée,
Ah dans ton sein que chacun se rallie,
2 Oui, je le sens, tout
homme est notre frère ; 3 Faibles roseaux, jouets de la tempête, 4 Contre
nous Rome a conjuré l'orage : |
images : © Bibliothèque de Caen/ Ph. Dartiguenave
On retrouve (pp. 77-80) le texte (avec les mêmes titre et mentions d'auteurs, mais Le Bariller est ici orthographié Lebarillier) dans l'Appendice à l'édition 1859 des Cantiques maçonniques de Jouenne, et la partition au n° 4 des annexes au même recueil.