Hommage funèbre au comte de Valence
Le Comte de Valence (1757-1822) fut un personnage aussi célèbre et apprécié sous l'Ancien Régime que sous l'Empire. On en trouvera des biographies sur Wikipedia, ou sur une page du site des Amis et Passionnés du Père-Lachaise. Une biographie plus ancienne, mais plus complète, figure aux pp. 204-10 de l'Annuaire nécrologique de 1822. Gabriel de Broglie lui a consacré en 1972 (voir ci-contre) une biographie aux éditions Perrin. Il est également concerné par deux autres pages (1, 2) de ce site concernant sa qualité de Vénérable d'honneur de de la Loge rémoise La Sincérité. Maçon en 1778 dès l'âge de 21 ans (à La Candeur), membre dès 1804 de Saint Alexandre d'Ecosse, il finit Grand Commandeur du Suprême Conseil de France, fonction qu'il occupa de mai 1821 à sa mort l'année suivante. ci-contre à droite : d'après le site mentionné ci-dessus, le monument funéraire au Père-Lachaise, réalisé par Dubuc sur un projet du maçon Horace Vernet. |
Ses Obsèques Maçonniques furent célébrées avec beaucoup de pompe, le 28 mars 1822, à la Loge de la Grande Commanderie. Le compte-rendu de cette cérémonie est disponible sur le site Gallica de la BNF. Il comprend des discours et une cantate, dont nous connaissons une autre édition. Un feuillet de 4 pages (dont une vierge), contenant le texte (sans partition) de cette cantate, figure en effet, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon Chomarat A 5314, dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon, qui nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site. Les auteurs en sont les mêmes que ceux de la Cantate pour l'Inauguration du Suprême Conseil de France, datant de 1821 : Naudet pour le texte et Romagnesi pour la musique.
On connaît également une Pompe funèbre célébrée en sa mémoire le 1er Juin 1822 à la Loge française et écossaise de l'Ecole de la Sagesse et du Triple Accord réunis à Metz. |
La Loge de la Grande Commanderie
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Choeur.
L'airain funèbre a glacé tous les coeurs; Il n'est plus ! ces voûtes en deuil L'airain funèbre, etc. Nos autels, par lui relevés, L'airain funèbre, etc. Hélas ! pour la dernière fois L'airain funèbre, etc. Gémissons ; il a succombé L'airain funèbre a glacé tous les cœurs ; |
Le texte évoque les mérites tant maçonniques (il a relevé nos autels, allusion au réveil de 1821) que civils (l'aurore de la liberté a vu sa première victoire, allusion à ses succès militaires dans les Ardennes en 1792).
Un autre hommage funèbre à Valence est consultable à la BNF : c'est celui de la loge française et écossaise de l'Ecole de la Sagesse et du Triple-Accord réunis à l'Orient de Metz, le 1er juin 1822.