Au Frère Valence

Cliquez ici pour entendre l'air, séquencé par B. A.

Sur Valence, nous renvoyons le visiteur à une autre page de ce site, consacrée à son Hommage funèbre.

Cet hommage-ci, lui rendu cette fois de son vivant, se trouve aux pp. 167-8 du Tome VI des Annales maçonniques de Caillot (ce tome est accessible sur Google-Books, derrière le tome V).

A l'époque de la parution de ce volume, Valence, nommé en 1807 commandant de la 5e légion de la réserve intérieure et créé en 1808 comte de l'Empire, était en pleine gloire militaire. C'est pourtant à ses exploits de 1792 en Champagne-Ardennes que fait principalement allusion la chanson, histoire sans doute de rendre hommage au nectar précieux, originaire de cette région, qui remplit les canons avec lesquels est ici portée sa Santé.

C'est précisément, d'après les Annales, à la suite d'une Tenue à Reims de la Loge de la Sincérité (dont il était Vénérable d'honneur), à laquelle il participait en tant que représentant du Grand Maître et qui est relatée aux pp. 161-6, que cette santé lui a été portée.

Dans son discours, Valence :

La date de la Tenue n'est pas mentionnée, mais ce qui précède donne à penser qu'elle peut être antérieure à la parution du volume ; cela pourrait expliquer que seuls les plus anciens exploits guerriers de Valence aient été évoqués dans la chanson.

Nous n'avons pas de clé de décryptage pour la signature MALU.

Voir sur l'air Fidèle époux, franc militaire.


  

AU FRÈRE VALENCE.

AIR : Fidèle époux, franc militaire.

 

Cédant au besoin qui l'entraîne 
De renouer des nœuds chéris, 
Un brave, un vaillant capitaine 
Vient visiter de vrais amis ; 
Chacun éprouve à sa présence 
Le désir d'épancher son cœur 
Et de chanter : vive Valence, 
Notre Vénérable d'honneur.

 

Ainsi qu'on voit de la montagne 
Sortir d'impétueux torrens, 
Ainsi jadis, sur la Champagne, 
Fondirent mille combattans ; 
Ils menaçaient déjà nos portes ; 
A leur suite ils portèrent la mort ! ! ! 
Valence paraît, leurs cohortes 
Ont fui vers les antres du nord.

 

Puisqu'il conserva par ses armes 
Ce jus, ce nectar précieux 
Qui chasse l'ennui, les alarmes, 
Et qui rend l'homme égal aux dieux. 
A sa santé qui nous est chère, 
Vidons par trois fois nos canons : 
Allons, amis, c'est pour un Frère 
L'honneur de tous les vrais Maçons.

 

Malu.

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