St Alexandre d'Ecosse
Constituée en 1778 sous le titre de Saint Charles du Triomphe de la Parfaite Harmonie, cette Loge devient en 1782, au moment où elle sollicite de Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social une Constitution écossaise, Saint Charles du Triomphe de la Parfaite Harmonie de Saint Alexandre d'Ecosse et ne sera plus connue par la suite que sous le nom de Saint Alexandre d'Ecosse.
On note parmi les membres de Saint Charles du Triomphe de la Parfaite Harmonie : inscriptions à la médaille ci-contre : L. D. S. C. D. T. L. P. H. D. S. A. D. (Loge de Saint Charles du Triomphe de la Parfaite Harmonie de Saint Alexandre d’Écosse) Quaerite et invenietis (Cherchez et vous trouverez) LUMEN DE LUMINE (Lumière née de la lumière) |
Après la Révolution, le 22 août 1804, elle reprend ses travaux, assimilant Saint Jean d'Ecosse, et recueille les survivants de celle-ci.
inscriptions à la médaille ci-contre : Si fodieris invenies (Si vous cherchez, vous trouverez) L. E. D. S. A. D. O. D. P. (Loge Ecossaise de Saint Alexandre, Orient de Paris) LUMEN DE LUMINE (Lumière née de la lumière) comme ci-dessus. |
Ce sera le début d'une période prestigieuse, puisqu'on retrouve à son Tableau (ci-dessous) notamment les noms :
du Maréchal Sérurier (1742-1819)
d'Auguste de Grasse Tilly, Capne de Cavalerie, Rept du Gd Me du 33° : il s'agit d'Alexandre François Auguste de Grasse-Tilly (1765-1845), personnage célèbre dans l'histoire du Rite Ecossais Ancien et Accepté qu'il contribua à établir aux Amériques ; c'est précisément en 1804 qu'il regagna la France, retrouvant la Loge-mère qui l'avait initié en 1783, et créa le Suprême Conseil de France, avant de se lancer dans une nouvelle carrière de haut dignitaire maçonnique : il allait en effet bientôt créer le Suprême Conseil d'Italie et le Suprême Conseil des Espagnes et des Indes (il sera Grand Commandeur de chacun) et être un protagoniste en France, de 1814 à 1822, de sombres luttes de pouvoirs pour le contrôle du Rite, avant d'être l'objet de poursuites judiciaires pour dettes. S'il y avait un Guiness Book of Records de la cordonnite maçonnique, il y aurait certainement une place de choix ... Dans son Orthodoxie maçonnique, Ragon - qui est assez critique vis-à-vis du REAA - l'appelle férocement un des charlatans les plus déhontés (sic) des institutions supermaçonniques. Pierre Noël le décrit comme suit sur cette page : Il ne fut après tout qu’un militaire sans trop d’envergure (il ne dépassa pas le grade de chef d’escadron) et un noble sans ressources qui souvent vécut d’expédients et se vit reprocher d’utiliser la maçonnerie à des fins personnelles et intéressées. Kauffmann et Cherpin, dans leur Histoire philosophique de la franc-maçonnerie, se montrent tout aussi méprisants en écrivant (p. 452) : ce nouvel intrigant se fera des moyens de ressource de ces degrés supérieurs, et se proclamera grand-maître du nouveau rite.
de Cde Antoine Thory, ancien avocat en Parlement, Gd Inspecteur du 33°, 1er Survt : il s'agit du botaniste Claude Antoine Thory (1757-1827), membre de nombreux Ateliers de tous grades dans diverses Obédiences, Officier du Grand Orient de France et auteur des Acta Latomorum.
du comte de Valence.
Sérurier | Grasse Tilly | Thory | Bolivar |
La Loge, en tant que Mère-Loge Ecossaise, fut le foyer de l'introduction en France du Rite Ecossais Ancien et Accepté venu d'Amérique et la base de constitution de son Suprême Conseil. Le Tableau ci-dessous ne comprend d'ailleurs pas moins de douze 33es.
En fin 1807, elle
organisa la 2e Fête de l'Ordre, au cours de laquelle fut chanté un Cantique
en l'honneur de Cambacérès.
C'est elle aussi qui allait en novembre 1808 être le théâtre d'un événement marquant, l'initiation de l'Ambassadeur de Perse près la Cour de France Askeri-Khan.
Tableau Général des Membres qui composent la Rble L. Ecossaise de St Alexandre d'Ecosse à l'Epoque du ... Jour du ... Mois de la Gde L 5804, de la Restauration 5564 et de l'Ere Vulgaire le ... An 13
(NB : ce Tableau porte la date de 1804 mais doit avoir été complété progressivement par la suite, puisqu'il porte par exemple le nom de Bolivar, initié au plus tôt fin 1805)
(image d'une page
du site (disparu) Deux cent ans de Rite Écossais Ancien et Accepté en France)
(une de nos sources pour cette page est l'article de F. W. Seal-Coon publié en 1978 par Ars Quatuor Coronatorum, Vol. 90, pp. 231-248)