CANDEILLE
Pierre-Joseph CANDEILLE (1744 - 1827), après s'être formé à la maîtrise de l’église de la Collégiale Saint Pierre à Lille, entra à l'Opéra de Paris comme basse-taille en 1767 et y devint ensuite chef de chant, tout en obtenant ses premiers succès comme compositeur. Il s'en retira en 1784 pour se consacrer à l'enseignement (il fut professeur à l'école de chant de l'Opéra et enseigna jusqu'en 1805) et à la composition. Il composa notamment pour le Concert Spirituel. Il voyagea aussi en Italie et en Allemagne.
Anecdote : à la page Gossec du site Klosterneuburg, il est mentionné qu'en 1781 Candeille avait sauvé Gossec d'un incendie. On lui doit des motets, quelques symphonies, et plusieurs opéras ; le seul qui connut le succès fut son remake (en 1791) du Castor et Pollux de Rameau (dont il reprit trois airs). L'ouvrage de Pierre Chevallier, Histoire de Saint Jean d'Ecosse du Contrat Social, Mère loge Ecossaise de France, mentionne (p. 298) qu'il écrivit plusieurs pièces de musique maçonnique, et notamment (p. 280) un hymne à l'amitié sur un texte du Frère de Mayer, le 8 juillet 1785 (serait-ce celui, d'incipit Présent des Dieux, doux charme des humains, qui figurera plus tard dans Castor et Pollux et dont on peut voir ici la partition aux pp. 1-3 ?) |
Sa fille Julie Candeille (1767-1834) fut pianiste et compositrice et devint ensuite une célèbre comédienne.
Dans son ouvrage Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France, Alain Le Bihan le donne, sous la qualification de musicien de l'Académie royale de musique, comme membre en 1778 de Saint-Charles du Triomphe de la Parfaite Harmonie, de 1781 à 1786 de Saint-Jean d'Ecosse du Contrat Social, en 1783-4 des Neuf Soeurs.