Max Eberwein

Cliquez ici pour entendre un fichier mp3 de son lied So weit der Sonnen Strahlen glühen, séquencé par Christophe D.

Fils du musicien Alexander Bartholomäus Eberwein (1751–1811) et frère aîné de Franz Carl Adalbert Eberwein ( 1786-1868), Max Eberwein (Traugott Maximilian Eberwein, 1775-1831) fut un compositeur et chef d'orchestre allemand. 

Parmi ses nombreuses oeuvres (dont on peut voir ici quelques partitions), la chanson à boire Ergo bibamus sur un texte de Goethe est encore au répertoire des chants estudiantins.

Il appartint, comme mentionné à cette page, à la Loge de Rudolstadt Günther zum stehenden Löwen (ci-contre), fondée en 1785, qui était la loge de Fichte et de Methfessel et dont on peut lire ici qu'elle avait des liens étroits (Weimar et Rudolstadt ne sont d'ailleurs distants que de quelques dizaines de kilomètres) avec celle de Weimar (Wikipedia mentionne erronément Günther zur Eintracht, ce qui est impossible puisque cette loge ne fut fondée qu'en 1859).

On trouve 3 de ses lieder au chansonnier (1851) de la Loge Amalia zu den drei Rosen :

Voici ce qu'en dit Fétis (qui rend un bel hommage à son humanisme) dans son volume 3 :

EBERWEIN (Traugott Maximilien), naquit le 27 octobre 1775, à Weimar, où son père était musicien de la ville. Ses progrès dans l'étude de la musique furent si rapides, qu'à l'âge de sept ans il était déjà employé comme violoniste dans la chapelle du prince. Son père, qui fut son instituteur, lui enseigna à jouer de tous les instruments alors en usage. Eberwein fit aussi, fort jeune, quelques essais de composition dans des airs de danse et de ballet En 1791, il obtint de son père la permission d'aller à Francfort pour étudier la théorie de la musique sous la direction de Kunze, et quelque temps après Schick, de Mayence, lui donna des leçons de violon. S'étant fait entendre avec succès à Hambourg, en 1796, il fut engagé par le prince de Schwartzbourg-Rudolstadt comme musicien de sa chapelle. Quelques désagréments qu'il avait essuyés à Weimar, par la jalousie des autres artistes, le déterminèrent à accepter cette place en 1797. Ayant obtenu un congé du prince en 1803, Eberwein commença son premier voyage, et, prenant sa route par la Franconie, la Bavière et le Tyrol, il se rendit en Italie. A Rome il écrivit ses premiers quatuors de violon. Arrivé à Naples, il recommença ses études d'harmonie, sous la direction de Fenaroli. De retour à Rudolstadt dans l'automne de 1804, il reprit ses fonctions à la cour. En 1809 on le chargea de la direction de la chapelle de cette ville ; mais il n'eut sa nomination définitive de musicien de la chambre qu'en 1810, et celle de maître de chapelle du prince ne lui fut accordée qu'au mois de septembre 1817. Dans l'intervalle, il avait fait quelques petits voyages en Allemagne, particulièrement à Berlin, où il se lia avec Himmel et Zelter. En 1817 il retourna à Vienne, où il avait connu précédemment Beethoven et Salieri ; de là il alla en Hongrie, en Bohême, etc. ; et enfin il retourna à Rudolstadt, où il passa le reste de sa vie. Il est mort en cette ville, le 2 décembre 1831.

Eberwein était plein d'enthousiasme pour son art, et l'activité de son esprit le portait incessamment à faire des efforts pour en développer les progrès et pour améliorer la condition des artistes. C'est ainsi qu'on le vit prendre une part considérable dans l'institution des fêtes musicales de l'Allemagne, et qu'il fonda à Rudolstadt une caisse pour les veuves et les orphelins des membres de la chapelle. Ses vues étaient élevées, philosophiques ; il s'occupait de plusieurs sciences ; de politique, de médecine, et la bienveillance de son caractère lui faisait rechercher avec avidité tout ce qui pouvait contribuer à l'amélioration de l'humanité.

Comme compositeur, il s'est fait plus remarquer par sa fécondité que par l'originalité de ses productions. La liste de ses ouvrages est fort étendue [suit une liste].

       

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