Langlé

En cliquant ici, vous entendrez, d'après une page du site corpsyphonie (qui en donne également la partition), son Hymne à Bara et à Viala.

 

Honoré-François-Marie LANGLé (ou Langlet, ou Langlois) (1741-1807) naît à Monaco et passe la première partie de sa vie en Italie : il étudie à Naples et devient en 1764 directeur du Théâtre et du Concert des Nobles à Gênes.

Mais en 1768 il s'installe à Paris et obtient rapidement de vifs succès, d'abord au Concert Spirituel et ensuite au Concert des Amateurs

En 1784, il obtient un poste de professeur à l'école royale de chant, qui deviendra en 1795 le Conservatoire ; ayant perdu ce poste en 1802, il en sera ensuite, à l'intervention de Dalayrac, le bibliothécaire (c'est l'abbé Roze qui lui succédera à ce poste). 

Pédagogue réputé, il écrivit plusieurs traités - que Fétis s'est acharné à critiquer avec virulence, ainsi d'ailleurs que ses compositions -, dont Traité d'harmonie et de modulation (1795) , Nouvelle méthode pour chiffrer les accords (1801), Traité de la basse sous le chant  précédé de toutes les règles de la composition, Traité de la fugue (1805). En 1799, il a participé, avec Agus, Catel, Chérubini, Gossec, Lesueur, Méhul et Rigel, à la rédaction des  Principes élémentaires de musique arrêtés par les Membres du Conservatoire, pour servir à l'Étude dans cet établissement suivis de Solfèges.

A la fin de sa vie, il se retire dans sa propriété de Villers le Bel, où il se consacre au jardinage.

On lui doit un grand nombre d’œuvres religieuses (messes et motets), mais aussi des opéras, tels que Antiochus et Stratonice (1786) et Corisandre ou les fous par enchantement (1791).

Sur le site du Musée du Vieux Monaco du Comité National des Traditions Monégasques, on peut voir (ci-dessus) ce détail d'un portrait de Langlé par Madame Vigée-Lebrun. Au musée de la Cité de la Musique, on peut trouver, sous la référence E.995.6.12, un portrait quasiment identique (à droite), mais d'auteur anonyme (il s'agit probablement d'une copie du tableau original). La partition posée sur le piano y porte (en deux lignes) le titre Corisandre / H. Langlé (alors qu'à l'original le titre, en une ligne, semble être seulement Corisandre). Une autre différence réside dans le titre de l'ouvrage qui apparaît au-dessus de la partition : à l'original, il semble s'agir de son Traité d'harmonie (de 1795), à la copie de son Traité de la fugue (de 1805).

Le Bihan (dans son ouvrage Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France) donne deux Langlet, l'un avec le prénom ci-dessus, musicien, membre de la Société Olympique en 1786, et un autre, sans prénom, artiste, membre de Saint-Charles des Amis Réunis en 1773-75. Cotte et Quoy-Bodin (dans L'orchestre de la Société Olympique en 1786, Revue de musicologie, n° 70,  1984, pp. 95-107) considèrent qu'il s'agit d'une seule et même personne. C'est également l'avis de Pierre-François Pinaud, qui, dans son ouvrage Les Musiciens francs-maçons au temps de Louis XVI (Véga, 2009), le mentionne avec ces deux appartenances.

Selon Cotte, il a composé de la musique à usage maçonnique, sur laquelle nous n'avons encore pu trouver aucune indication.

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