Neithardt
Cliquez ici pour entendre son lied Es blinken drei freundliche Sterne, séquencé par Christophe D.
Heinrich August Neithardt (1793-1861) fut corniste, maître de chapelle militaire, compositeur, chef d'orchestre et surtout un chef de choeur de réputation internationale ; il fut l'élève de Zelter. Son oeuvre la plus connue est, en 1832 (1826 selon Schuler), le lied Ich bin ein Preuße, profane mais qu'on trouve aussi dans de nombreux chansonniers maçonniques. On trouve ici quelques-unes de ses partitions, accompagnées de leur fichier midi. Son appartenance maçonnique (à Berlin) est considérée comme certaine par Heinz Schuler (dans son ouvrage Musik und Freimaurerei, Florian Noetzel Verlag, 2016, p. 229), qui ne cite pas de loge mais donne une longue liste de lieder et cantates maçonniques de sa composition, entre 1822 et 1856. |
On trouve deux de ses lieder au chansonnier (1851) de la Loge Amalia zu den drei Rosen :
au n° 17, p. 28 : Es blinken drei freundliche Sterne, texte de Körner ;
au n° 99, p. 166 : Auf des Schöpfers Ruf (ce lied figure aussi au recueil manuscrit n° 2 de Gotha).
L'Auswahl von Freimaurer-Liedern mit Melodien de 1818 contient également des lieder de sa composition (n°s 3, 5, 6, 44, 45).
On lit ici :
7987. NEITHARD, August: Dem vorsitzenden Meister. Leipzig: Minerva o.J., Notenhandschr. 2 S.
On trouve (p. 15) la mention suivante dans une bibliographie maçonnique de 1928, Bibliographische Mitteilungen aus dem Verein Deutscher Freimaurer :
1019. Neithardt, A., Menschenwürde: „Umsonst suchst du" (Logenlied). Magdeburg: Heinrichshofen o. J. 3 S. 4° [Umschlagt.] (Beliebte Lieder mit Pianoforte-Begleitung.. 27.) Mit Noten.
Voici ce qu'en dit Fetis dans son T. 6 :
NEITHARDT (Henri-Auguste), compositeur et directeur des Domchor à Berlin, est né à Schleiz, le 10 août 1793. Élève de l'organiste de la cour Ebhardt, il apprit de lui le chant, le clavecin et l'orgue, puis il se livra à l'étude de la clarinette et entra à la chapelle princière de Schleiz pour y jouer cet instrument. En 1811, époque du soulèvement de l'Allemagne contre la domination française, il entra comme volontaire dans un bataillon de chasseurs et fit les campagnes de 1813, 1814 et 1815. De retour à Berlin en 1816, et libéré du service militaire, M. Neithardt se livra à l'exercice de son art. En 1839, il a été nommé directeur du chœur du Dom, dont il remplissait encore les fonctions en 1860. Parmi ses compositions gravées, qui sont au nombre de plus de cent œuvres, on remarque : [suit une liste d'oeuvres, dont une Symphonie concertante, de la musique de chambre, des oeuvres pour piano seul, des oeuvres avec cor, des danses diverses et marches, des lieder et musique chorale].
M. Neithardt a écrit aussi la musique de l'opéra Manfred et Juliette, qui a été représenté à Kœnigsberg, en 1835. La plupart de ses productions ont paru à Berlin sous le titre Sammlung religiœser Gesange alterer und neuester Zeit. M. Neithardt a publié un recueil intéressant de morceaux de musique religieuse de maîtres anciens et modernes qui font partie du répertoire de l'excellent chœur du Dom, à Berlin.