Schmitt

En cliquant ici, vous entendrez le début du 2e mouvement (allegro moderato) de sa sonate n° 1 pour deux violons et violoncelle, interprétée par le Corona Artis Ensemble (CD Proprius PRCD 9081) 

détail d'un tableau d'A. de Lelie, représentant la séance d'inauguration en 1788 du nouveau local de la Société Felix Meritis. Schmitt est à droite, tenant en main un rouleau (ou un bâton de chef d'orchestre ?)

Né en Rhénanie, Joseph Schmitt (1734-1791) entre à 19 ans à l'abbaye cistercienne d'Eberbach, où il reçoit son éducation musicale de Franz Ziegler ; il y est ordonné en 1757 et devient maître des choeurs en 1763, composant de la musique religieuse. Mais en 1774 il renonce à l'état ecclésiastique, puis s'installe à Amsterdam, où il se marie, établit un commerce de musique et se convertit au protestantisme.

à droite : esquisse pour le tableau de gauche

Il fut l'élève de Carl Friedrich Abel à Dresde.

Surnommé le Haydn hollandais, il devint une figure marquante du monde musical aux Pays-Bas, et fut notamment le premier chef de la Société de concerts Felix Meritis.

Ses oeuvres comprennent des symphonies, des concertos et de la musique de chambre (trios, quatuors, ...). Il en existe un bon nombre d'enregistrements.

Fétis écrit (erronément, et sans doute suite à une confusion) que après vingt ans de séjour en Amsterdam, il retourna en Allemagne, devint chef d'orchestre du théâtre de Francfort, et mourut dans cette ville, en 1808. On sait plutôt qu'un grand concert à sa mémoire fut donné au Centre Felix Meritis neuf mois après sa mort en 1791 (le 27 mars 1792 ; son buste fut inauguré à cette occasion).

Dans son précieux ouvrage The masonic muse. Songs, music and musicians associated with Dutch freemasonry: 1730-1806, Malcolm Davies mentionnait (p. 293) qu'il reçut les deux premiers degrés à la Loge La Paix en 1778 et le troisième à La Charité en 1782. D'après Geerlinde van Dijk-de Reus dans sa thèse Joseph Schmitt Music publisher in Amsterdam (1734-1791), il n'est pas impossible (cfr p. 7) que ce soit Hummel qui l'ait mis en contact avec la maçonnerie.

C'est très vraisemblablement lui qui est désigné par l'abréviation S......t dans le compte-rendu d'un hommage funèbre rendu par La Charité en 1790 à son Vénérable Roullaud, compte-rendu qui figure (pp. 187-97) au Tome VI des Annales maçonniques de Caillot (ce tome est accessible sur Google-Books, derrière le tome V) :

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