Les chansons de Félix Bovie
Peintre, aquafortiste et graveur, Félix BOVIE (1812-1880) avait un violon d'Ingres : la chanson. Il la pratiquait avec une adresse qui reçut de vifs encouragements dans les milieux auxquels il consacra ses loisirs : la Société vocale d'Ixelles, le cercle des Agathopèdes et les loges maçonniques. Il réunit ses Chansons en 1864 dans un volume joliment illustré et gratifié de trois préfaces, dues à Emile Greyson, Charles De Coster et Victor Lefevre. La chanson leste y voisine avec la chanson maçonnique. Grivois ? D'entrée de jeu, Bovie se disculpe : Vaudrait-il mieux être un vil hypocrite,
(source pour Bovie et Lefevre : l'ouvrage de Paul Delsemme, Les écrivains francs-maçons de Belgique)
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Sur ce site figurent trois chansons qui peuvent être attribuées avec certitude à Bovie :
Union et Progrès, pour la cérémonie de fusion en 1854 des Loges bruxelloises les Vrais Amis de l'Union et les Amis du Progrès
cantique d'adoption (d'enfants) créé à Bruxelles en 1864
Mes rétractations
On connaît également un cantique La Foi, l’Espérance et la Charité qu'il a chanté à Union et Progrès (la loge ou - vu le titre - le chapitre ?), qu'il termine par :
Car, malgré les édits
Qui nous ont tous maudits,
Je ne crois pas au feu
Qu'on nous promet sans cesse de par Dieu.
On trouve ce cantique dans son recueil précité, où l'on remarquera aussi la Philosophie du vieux curé, chanson d'un simple, pacifique et modeste curé de campagne épicurien qui ne manque pas de signaler que
Dans mon
église, on ne s'occupe guère
De condamner messieurs les francs-maçons.
En outre, le Musée belge de la Franc-maçonnerie détient un cahier manuscrit autographe (et non daté) de Félix Bovie. Ce cahier comprend notamment l'une ou l'autre chanson dont il n'est pas l'auteur, mais qu'il a sans doute recopiée - éventuellement pour la chanter lui-même - après l'avoir trouvée à son goût, mais également celle mentionnée ci-dessus sous le titre Mes rétractations, et qui portant sa signature peut donc lui être attribuée avec certitude. |
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son monument funéraire au cimetière d'Ixelles (détail à droite)
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deux
portraits de Bovie (celui de gauche est par Félicien Rops)
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une chanson (profane) de Bovie, interprétée par Stefaan Vandenbroucke accompagné à la guitare par Alexander Makay, sur le CD annexé à l'ouvrage Maçonnieke Chansons in negentiende-eeuws Belgie de David Vergauwen (éditions ASP)